l’essentiel
Dans un contexte de stabilité des prix constaté l’an dernier, l’observatoire des loyers de l’agglomération toulousaine confirme qu’il est toujours plus cher de se loger en centre-ville où les jeunes sont paradoxalement les plus nombreux.

Certes, Toulouse affiche des loyers moins chers que ses métropoles rivales comme Bordeaux, mais dans la baisse annoncée des prix de l’immobilier, notre agglomération profitera moins de cette tendance se rapprochant donc de ses concurrentes à l’avenir.

Pour l’heure, l’observatoire des loyers animé par l’Agence d’urbanisme et d’aménagement de Toulouse air métropolitaine (AUAT), relève une stabilité relative pour l’année 2022. Le prix médian du marché de la location s’ élève à 11,6 €/m2quand il est de 11,5 €/m2 l’année précédente.

Une différence de prix de 5 euros par m2

Dans le détail, la Ville rose intra-muros présente toujours des loyers médians plus élevés que ceux de la périphérie, soit 12,4 €/m2 contre 10,6 €/m2. A proximité, la surface moyenne des logements étant plus élevée en périphérie qu’à Toulouse (17m2 d’écart pour les logements loués dans l’année), les quittances mensuelles médianes s’établissent à 617 € en périphérie pour 560 € à Toulouse.

Dans l’hypercentre, les loyers dépassent en moyenne 14,9 € le m2 alors qu’ils sont à 10,6 € le m2 en périphérie de Toulouse et 10.2 en périphérie de l’agglomération toulousaine, soit une différence de 5 €. Pour un logement une pièce dans l’hypercentre il faut même débourser (en moyenne) 17,6 € le m2! La localisation des logements à une incidence forte sur le niveau des loyers, traduisant l’attrait de la demande pour un secteur géographique déterminé.

À Toulouse, les loyers de marché médians au m² par zone tendent à diminuer à mesure que l’on s’éloigne du centre-ville. L’hypercentre est le secteur le plus cher. Il est recherché notamment par les étudiants qui occupent près d’un quart du parc locatif privé et les jeunes actifs qui ont de plus en plus recours à la colocation pour accéder à des logements plus grandes.

Des logements petits et chers

Les loyers élevés qui y sont pratiqués sont en partie liés à une offre importante en termes de commerces, transports et services, ainsi qu’à la valeur patrimoniale élevée d’une partie du parc. Dans l’Outre, cette tendance est accentuée par la forte proportion de petits logements dans le secteur.

À l’inverse dans les nouveaux quartiers comme Borderouge, Montaudran, Tibaous, ou ceux des grands ensembles du Mirail, de la Reynerie, ou des Izards, les loyers sont les plus accessibles. Quant aux communes périphériques comme Balma, Escalquens ou Muret (zones 6, 7 et 8 sur notre infographie), les niveaux de loyer au m² sont globalement moins élevés que ceux de la ville centre, proches des prix pratiqués dans les faubourgs toulousains et dégressifs de la première à la deuxième couronne. Bref plus on habite loin du centre, moins c’est cher pour se loger… Mais beaucoup plus pour se déplacer !


161 000 logements étudiés par des particuliers

L’observatoire local des loyers (OLL) a été agréé en 2020. Il fait partie du réseau national des observatoires locaux des loyers qui regroupe une trentaine d’agglomérations. Ce réseau national, soutenu par l’État, permet la comparaison des niveaux de loyers entre agglomérations et la diffusion publique de données fiables, basées sur une méthodologie commune. Les 161 000 logements privés non meublés étudiés dans le cadre du périmètre de l’OLL représentent 33 % du parc des résidences principales. Ils sont concentrés aux 2/3 sud du centre-ville, et particulièrement dans les 2 premiers secteurs qui regroupent 37% du parc locatif privé vide du territoire. Ce segment du parc est composé à 62% de T2 et T3.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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