Jean-Claude, 56 ans, est dans un lit d’hôpital du Pôle de santé du Villeneuvois depuis près d’une semaine. Il n’obtient pas son transfert à Bordeaux.
Samedi 5 novembre, Jean-Claude, 56 ans, est en poste d’ouvrier dans une entreprise du Villeneuvois. « J’étais en train de scanner des produits quand une voiture électrique m’a percuté. » Il a les deux jambes brisées au niveau des mollets, son genou gauche est en état de vente également.
Il est pris en charge par les pompiers, puis transféré au Pôle de santé du Villeneuvois. « La première opération » raconte le quinquagénaire « avait pour mais de réaligner les membres et de résorber les fractures. » En raison de la gravité des blessures de la victime, le corps médical du PSV envisage le transfert dans un hôpital qui dispose de la technique du plateau pour la reconstruction des membres inférieurs de l’accidenté.
« Rien ne bouge »
Vendredi novembre jour férié, Jean-Claude s’y trouve toujours. Cette fois j’ai envoyé une mutation au CHU Pellegrin de Bordeaux, une première après une deuxième année. « Les équipes du pôle de santé sont désempées. Ils n’arrivent pas à entre avec les hôpitaux. Les autres CHU, Limoges par exemple, ont donné une réponse négative faute de personnel peut-être. Toulouse est en Occitanie donc c’est compliqué . »
Jean-Claude n’est pas resté inactif depuis son lit d’hôpital. Après leur accident samedi dernier, j’ai contacté les délégations départementales de l’ARS, l’Agence régionale de santé. « Maintenant, ils sont dans la boucle. C’est leur rôle d’exiger le transfert. Mais rien ne bouge vraiment. Une semaine s’est passée et pas d’opération en vue. Plus on attend, plus je perds de chances pour la mobilité des jambes du mois. »
« Pas de critère d’urgence »
Il redit qu’il n’a pas l’intention de porter plainte contre le Pôle de santé du Villeneuvois « car ils font ce qu’ils peuvent. Je veux simplement faire tomber la poussière du meuble et poser la question : est-ce normal qu’un patient soit contraint d’attendre un transfert au risque de voir son état de santé dégradé ?
Pour la voix du délégué départemental Joris Jonon, l’ARS tend à préciser que « la dernière évaluation médicale (par Jean-Claude, NDLR) ne faisait pas apparaître de critère d’urgence. Le patient était stabilisé. Mais le transfert n’est pas remis en cause, les contacts sont établis. Le transfert est géré par les équipes médicales.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.