l’essentiel
Philippe Marsac, danseur et chanteur astaffortais hors pair, a organisé après quatre ans un festival singulier où les danses et les chants traditionnels sont mi à l’honneur. Les 12, 13, 14 août, le président de l’association Astaffort Tourisme, donne rendez-vous aux mordus de danse et à tous les curieux, à Asta Folk.

Philippe Marsac, ancien gendarme, se passionne pour la danse dès son adolescence. A la fin des années 70, en parallèle des « bals disco », la découverte des danses occitanes et du « folk ». Ces danses éveilleront en lui une vocation, celle de les enseigner et de les transmettre jusqu’à leur dédié un festival, Asta Folk.

Quelle est la genèse du projet ?

Depuis toujours je suis passionné de danses dites « folk » faisant référence aux traditions chantées et dansées de la région. Mon gendarme porteur avec beaucoup de permission me fait plaisir et observe les différentes danses du territoire comme par exemple la bourrée associée aux bals musettes. J’ai ensuite intégré trois associations promouvant les danses.

Dans ce cadre, je suis devenu animateur de l’atelier de danse d’une de ces associations car parait-il que je ne dansais pas trop mal. En 2005, je me suis associé à Pierre Corbefin, directeur du Conservatoire Occitan de Toulouse et l’un des collectionneurs de références pour les danses de Gascogne. Il souhaitait à l’époque enseigner les « rondeaux chantés » associant danse et chant. Durant quinze ans, nous avons fait vivre notre duo en animant des scènes de danses de Gascogne et des bals, à la fois en France mais aussi à l’étranger. C’est à ce moment-là que l’idée a germé. Je m’étais dit à l’époque que ce serait chouette d’avoir ce genre de manifestation chez moi, à Astaffort.

Lorsque le collectif fête de la Musique s’est dissous il y a quelques années, l’association Tourisme Astaffort, dont je suis président, a bénéficiaire d’un financier. C’est à ce moment que j’ai lancé l’idée d’un festival folklorique dédié aux musiques et aux danses régionales pour les mordus et aux non-initiés. En 2018, Asta Folk était né.

Asta Folk, un festival à succès ?

Dès la première année du festival nous avons eu du monde. En 2018 et 2019, Asta Folk a rassemblé plus de 800 festivaliers et nous sommes trois optimistes au nom des festivaliers cette année. Nous avons réussi à susciter l’intérêt du public.

Nous voudrions attirer un large public dépassant les frontières du Lot-et-Garonne. Nous sommes donc partis sur un format idéal de trois jours avec une belle programmation et des groupes phares.

De plus, en 2019, depuis la fin de la deuxième édition, il y a déjà une forte demande pour apprendre les danses du festival. J’ai donc commencé quelque chose que je n’avais pas fait jusque-là : la mise en place d’ateliers de danses traditionnelles pour les débutants

Quel est le profil des festivaliers ?

C’est assez surprenant mais sur Asta Folk il y a des gens de ma génération, d’autres plus agés ainsi que des très jeunes. Ça peut être lié aux groupes qui sont programmés. Leurs inspirations principales sont les musiques traditionnelles auxquelles elles ajoutent une touche de modernité.

Qu’est-ce qui attend les festivaliers ?

Pendant trois jours, les festivaliers vivent au rythme de concerts, bals et chorégraphiques d’ateliers. Ils pourront profiter lors des « temps off » de petits concerts sur la place d’Astaffort, du food truck pour la restauration et d’une buvette. Ce lieu est en accès libre soit pour les festivaliers que pour les curieux. Lors des « temps in », nous allons proposer des bals dans la Music’Halle, des concerts dans l’église d’Astaffort, des ateliers de musique, de chant et de danse dans la salle des associations de Voix du Sud.

Souhaitez-vous faire des ajustements pour les prochaines éditions ?

L’idée est de développer au maximum les animations pendant les « temps off », de doubler la programmation pour garder le temps off ou pour écouter de la musique à l’étranger. Et si nous avons les fonds nécessaires, ne pas se priver de programmeur de plus gros groupes.

Et Francis Cabrel ?

Nous avons invité Francis Cabrel le même jour le 13 août pour le concert du Corou de Berra. Ils ont déjà chanté ensemble sur scène du festival Estivada de Rodez autour des musiques traditionnelles et collaboratives pour des disques. Nous croisons les doigts pour qu’il fasse une apparition sur scène aux côtés du groupe.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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