l’essentiel
Un père de famille à pointé une arme vers le nouveau compagnon de la mère de sa fille. Sa victime lui a tendu la main.

Main dans la main, le père et sa fille de trois ans ont enlevé le palais de justice d’Agen ce vendredi, sous le soleil. Pendant l’audience, de loin avec sa mère, la fillette regardait « papa » s’explique sur ce qu’il a fait le 16 avril dernier à Marmande. J’assume la violence avec les armes (de poing) et leur explique : « Je voulais protéger ma fille », explique le nordiste de 35 ans qui a choisi le Lot-et-Garonne. « Ma fille, c’est le plus important pour moi. »

Ce soir-là, il s’est présenté au domicile de la mère. Il a mis en joue le nouveau compagnon dans sa voiture, avec un autre enfant de 3 ans à l’arrière. Il avait fait des mauvais traitements censés infliger à la fillette ses certitudes. Pas de coup de feu tiré, pourtant l’arme n’était pas factice. Il s’en est débarrassé après. Deux jours plus tard, la victime se rend aux gendarmes. « Si j’ai porté plainte, c’est pour lui faire comprendre qu’il ne doit pas gâcher sa vie », a expliqué l’agressé. Il n’avait jamais rencontré son agresseur avant le face-à-face. « Je ne veux pas aggraver la situation mais je veux le dire, je ne serais jamais le père de sa fille. Elle l’adore, il l’aime. »

le mandat de dépôt requis

Il n’est jamais rare que des victimes de violences deviennent partie civile pour battre monnaie comme on dit. Lui demande l’euro symbolique, se moquant comme de son premier tee-shirt de récupérer quelques dizaines ou centaines d’euros. Appelé à de nouveau s’exprimer après le témoignage de sa victime qui lui a tendu la main, le père assume son geste, dit aussi « qu’on aurait peut-être dû se rencontrer avant de parler ».

Un dialogue aurait sans doute permis d’éviter ce coup de sang, et une condamnation à 12 mois de prison, dont 8 assortis d’un sursis probatoire. Après avoir quitté la salle d’audience, ce père de famille a rendez-vous avec le juge d’application des peines. La part de prison ferme doit être aménagée pour ce salarié en CDD surendetté, comme l’a rappelé Me Laura Chiappini son avocat. Le procureur de la République avait souhaité la prison ferme, à hauteur de 15 mois.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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