Jean-Luc, le principal suspect du meurtre de Marine Calmette, est récemment venu à Saint-Orens-de-Gameville en Haute-Garonne pour sa mise en examen pour assassinat. Mais il repousse l’idée d’un acte prémédité, contrairement à la version de Lucas, le petit ami miraculé.
Jean-Luc a-t-il prémédité le meurtre de Marine Calmette ce vendredi soir à Saint-Orens-de-Gameville, près de Toulouse ? Quatre jours après l’attaque au couteau qui avait coûté la vie à cette fille de 20 ans, le scénario de cette soirée morbide s’impose.
Face aux gendarmes de la brigade de recherches de Villefranche-de-Lauragais, Jean-Luc, 27 ans, a bien évidemment reconnu les faits. Des quelques confidences, il a consenti que tout serait lié à une dette d’argent. Cet Antillais, défendu par Met Myriam Merzougui-Lafarge, se serait rendue au 60 route de Lalande par hasard. Il se serait retrouvé dans le coin et aurait décidé de discuter avec Marine. Au cœur des débats, une dette de 1 800 € engagée par Mégane, la petite amie de Jean-Luc.
Lors de son passage chez Marine Calmette, Mégane lui aurait réclamé une avance sans jamais la rembourser. La victime et le trentenaire auront essayé de trouver une solution en discutant dans la cuisine. Puis la situation aurait subitement dérapé.
Dans un excès de rage aussi soudain qu’inexplicable, le meurtrier présumé se serait saisi d’un long couteau, avant de s’acharner sur Marine. Lorsque Lucas est arrivé chez lui, il se précipite sur le tueur pour le stopper. Au cours de son intervention, il a été touché par une quinzaine de coups de couteau. Cet employé de la restauration, âgé de 22 ans, a eu la chance de s’extirper du chaos après avoir eu la malchance d’y être plongé.
Le jeune homme va nettement mieux depuis samedi soir.
Une dette de 1 800 € et des gants recouverts de sang
Pour preuve, ce dimanche, Lucas a pu être entendu depuis son lit d’hôpital. Près de trois heures d’interrogatoire qui s’est confronté à la version du principal suspect. Son audition laisse à penser que l’acte était une mise à mort programmée, exécuté avec froideur.
Première révélation : Jean-Luc a envoyé plusieurs messages amoureux à Marine quelques jours avant. Mais pour l’instant, aucun lien direct n’est établi entre ces SMS et son passage à l’acte.
Un élément perturbateur qui fait penser à une préméditation. Il se serait présenté au domicile avec des gants malgré la chaleur ambiante. Et ces gants auraient été retrouvés autour de la maison, ensanglantés…
J’ai demandé aux gendarmes l’explication de Jean-Luc, il aurait dit qu’il s’en servait lorsqu’il fait du vélo. Son avocat éprouvera des difficultés pour écarter la piste de l’assassinat. Ces questions ont été explorées par les militaires lors de l’instruction. Le dossier est désormais dans les mains d’un juge.
Ce lundi, Jean-Luc n’est plus en examen pour assassinat. Il n’échappera pas à la détention provisoire.
« Mon client ne doit pas avoir tué Marine. Cet homme sans antécédents judiciaire n’explique pas son geste. Surtout, il s’excuse auprès de la famille des deux victimes. C’est quelqu’un de calme et sans histoire normalement »,
Indique Me Myriam Merzougui-Lafarge.
Une expertise psychiatrique a été demandée.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.
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