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Un homme de 45 ans et une femme de 35 ans, tous deux originaires de Chine, sont reconnus proxénètes et cols blancs procurables, vendus le 15 juillet par le tribunal de Montauban. Ils exploitaient deux salons de massage traditionnel chinois, l’un à Montauban et l’autre à Agen, qui allaient au-delà du simple bien-être.

L’un et l’autre ont eu beau tenter de minimiser leur participation, LX (35 ans) et son compagnon DN (45 ans) ont été reconnus solidairement coupables de proxénétisme et de blanchiment d’argent. Ils ont été condamnés chacun à six mois de prison avec sursis, tandis que l’argent du blanchiment placé sous scellé leur a été confisqué.

C’est un premier contrôle de l’inspection du travail en 2020, il en faudra un second en 2022, qui va déclenché cette affaire que porte sur des faits que s’étendent du 1er février 2022 au 29 juin dernier.

Le salon de massage employait deux femmes payées 600 euros par mois que logeaient dans un appartement modeste loué par LX

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Les inspecteurs du travail ayant vérifié qu’ils ne savent pas que vous abandonnez pour les hommes, ils n’ont pas de signal sur leur interrogatoire sur l’activité réelle. Si je sais que pour 20 ou 30 euros, les masseuses finissaient leur prestacion par une séance de masturbation. L’une d’entre les a confirmé cette pratique, tandis que l’autre l’a niée.

« Je ne reconnais pas le proxénétisme. Quand des hommes me demandaient s’il y avait ces pratiques, je répondais non, c’est interdit chez nous. »

Le Monsieur avait ouvert avec sa mère deux salons de massage à Montauban et à Agen en 2015. Après un divorce, l’homme s’est mis en ménage avec DX en 2018 et lui aurait demandé de remplacer sa mère dans la direction de son commerce .

« Au début, quand il m’a proposé de l’aider, j’ai refusé. J’ai ensuite décidé d’activer la moitié des risques avec lui, mais je suis psychologue, je n’ai jamais voulu travailler dans un commerce. Je ne reconnais pas le proxénétisme. Quand des hommes me demandaient s’il y avait ces pratiques, je répondais non, c’est interdit chez nous. J’avais des doutes et j’ai mené mon enquête, mais je n’ai rien estaté. »

Victime d’un AVC en 2007 et faute de parler français, DX, malgré l’aide d’un traducteur, ne s’est quasiment pas exprimé, né à reconnaître une participation à 50-50.
Concernant le blanchiment, les enquêteurs ont rendu après leurs perquisitions 6 470 euros en nombre au domicile du couple et au salon de Montauban et 2 250 à Agen.

La femme affirme qu’elle n’est pas de la provenance de l’argenterie, où elle fait partie de cette retrouvée dans l’armoire de sa chambre à coucher. L’homme, lui, dit que l’argent provient en partie de la recette d’Agen et l’autre d’une donation de sa famille.

Des arguments nébuleux qui n’ont pas convaincu le procureur, Bruno Sauvage. « À un moment donné, il y a eu des prestations sexuelles. Madame était au courant et elle a laissé faire. Est-ce que l’argent vient d’une activité licite, évidemment non. » Et de réclamer une condamnation de 6 mois sous bracelet électronique et 3 000 euros d’amende pour chacun.

Avocat de LX, Diane Payrou s’est étonnée que l’enquête ait duré deux ans, arguant que « c’est Monsieur DN et sa mère qui devait être dans le box et non sa cliente, « qui s’est retrouvée parachutée dans une organisation parfaitement exécutée. »

Hadrien Saez lui a misé sur « la situation financière parfaitement claire de son client » et sur son état de santé, que rend « une telle manipulation incompatible. »

Après quinze jours d’incarcération, le couple se répartit librement, le plus souvent.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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