Les élus contestants et alertent sur le classement des territoires de l’agglomération d’Agen, déclarés « peu ou pas vulnérables ».
« Comment l’agglomération d’Agen peut-elle apparaître comme un territoire privilégié alors que l’on compte deux des quartiers des plus pauvres de Nouvelle-Aquitaine… » s’inquiète Baya Kherkhach, élue en charge de la politique de la Ville d’Agen. Et elle n’est pas la seule. Lors du dernier conseil communautaire tenu jeudi 11 mai, le président de l’agglomération Jean Dionis soulignait le caractère vague du classement des territoires de l’agglo effectué par la Région. Ceux-ci sont classés « peu ou pas vulnérables », comme nous les rapports dans nos colonnes. Un point qui provoque l’incompréhension du côté des élus. Selon eux, les critères ne correspondent pas à la réalité sociale de la ville d’Agen, comme le confirme Baya Kherkhach. « Au sein même des périphériques qui composent l’agglomération d’Agen, sur une des zones de fragilité avec des points de vigilance et des villes voyants qui sont au rouge ».
Montanou, 4et quartier le plus pauvre de Nouvelle-Aquitaine
Parmi ces zones, Montanou, quatrième quartier le plus pauvre de Nouvelle-Aquitaine. Celui-ci est suivi de près par Rodrigues, placé en cinquième position. D’un point de vue plus général, le taux de pauvreté s’élève à 27 % sur la ville d’Agen. Il atteint les 65% à Montanou. « C’est un endroit où le revenu médian par habitant s’élève à 5 500€ par an », précise l’élue. Un chiffre qui révèle les difficultés et la faiblesse économique même s’ils sont soumis à certaines zones.
« Il ne fallait pas que la région, considérant que l’agglomération d’Agen est un territoire préféré, vienne à soutenir le territoire de manière moins conséquente », prévient Baya Kherkhach. Car moins d’aides publiques signifiant moins d’argent pour mettre en place des projets et soutenir les quartiers vulnérables, dans lesquels le taux de chômage est élevé. « Nous sommes, surtout pour ces quartiers-là, à l’heure où il nous faut mobiliser le maximum de force et de moyens pour accompagner les projets sur ces territoires, les populations et leurs besoins ».
Par exemple, l’élue évoque « le développement de services de proximité, ou encore des projets d’inclusion numériques, comme les aides aux démarches administratives ». Autant de dispositifs pouvant être mis en place grâce aux aides améliorées par l’État aux zones dites vulnérables. « Si nous ne recevons pas d’aides, nous allons devoir trouver 30 000€ ailleurs pour développer ces projets », déplore Baya Kherkhach. Les futures retrouvailles sont d’ores et déjà imaginées avec les élus régionaux. Un moment auquel participe Baya Kherkhach, qui souhaite tirer la sonnette d’alarme sur le niveau établi par l’établissement public de coopération intercommunale (EPCI) « il ne correspond pas non plus à la réalité sociale que vit notre quotidien en Age et en agglomération ».
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.