Vent d'Autan

Dominique Lott, maire de la petite commune d’Echenon (Côte-d’Or), a fait partie des 47 individus interpellés le 17 novembre dernier lors d’une opération massive contre la pédopornographie. Malgré la colère des habitants qui ont déjà signé une pétition et réclamé son départ, ce dernier refuse à partir. C’est au terme du conseil municipal de ce vendredi 25 novembre que l’élu a fait connaître sa décision de rester à son poste.

Pour rappel, l’édile de Bourgogne l’a reconnu et une dizaine de jours « une partie des faits reprochés », à savoir la diffusion, la et l’acquisition de l’image d’un mineur à caractère pornographique, a indicé le procureur de la République à Dijon, Olivier Caracotch. Dominique Lott avait en sa possession « des fichiers images et vidéos mis en scène des mineurs de 5 à 15 ans, dans des poses suggestives, ou ayant des rapports sexuels entre eux ou avec des adultes », selon le magistrat.

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Dans la foulée de ces révélations, plusieurs habitants de la commune ont fait une pétition circulaire réclamant la démission du maire. Certains se sont même donné rendez-vous vendredi soir devant la mairie où avait lieu le premier conseil municipal depuis l’affaire.

Plusieurs d’entre eux arboraient des placardes où était écrit « Maire, perversion, démission » ou encore « Echenon a honte de son maire », rapport France Bleu. « Quand j’attends qu’en voyant ça le maire va quitter la commune », témoigne un habitant interrogée para nous frères. « En peu de temps on a fait le tour du village pour cueillir des signatures. On en est à 120. Avec cette affaire, c’est l’image d’Echenon qui est ternie. Sans parler de nos enfants. On a peur pour eux car le maire habite au-dessus de l’école, et il est toujours là ».

« En tant que maire, tant qu’il est là, c’est lui qu’on va appeler quan il y aura un problème. C’est ça qu’on veut comme représentant de notre commune ? » il est interrogé par Séverine, une habitante du village.

Sept ans d’emprisonnement

À ce jour, l’enquête est terminée. Le maire sera jugé le 26 avril prochain devant le tribunal correctionnel de Dijon. Il encourt une peine maximale de 7 ans de prison et 100 000 euros d’amende. Place sous contrôle judiciaire, il doit désormais commencer un parcours de soins.

Dominique Lott a également interdit d’exercer des fonctions qui le pourraient en relation avec des mineurs. Dans l’attente de son procès, rien ne l’oblige à démissionner. En contrepartie, si la justice considère qu’il est coupable, elle le condamnera à ne pas se représenter.