l’essentiel
Dans le contexte de pénurie actuelle provoquée par les grèves chez TotalEnergies et Esso-ExxonMobil, La Dépêche du Midi proposera de retracer le parcours des carburants, du gisement à la pompe, pour tout comprendre du blocage en cours en France.

Avant de se retrouver dans le réservoir de votre voiture, par quelles étapes vont passer les différents types de carburant ? Cette question, les automobilistes français sont certainement plus en plus à mesure que les conflits sociaux chez TotalEnergies et Esso-ExxonMobil provoquent une pénurie de « l’or noir » si indispensable à des millions de citoyens.

A lire aussi :
Grèves dans les raffineries : 42 % des Français suspects, 40 % désapprouvent, 79 % jugent que le gouvernement n’est pas à la hauteur

Extraction des sols

Avant l’essence ou le diesel, il y a le pétrole. Celui-ci est extrait des sols, sur terre ou en mer. La France étant cependant loin d’être l’un des plus grans pays producteurs de pétrole, ce qui équivaut à la quasi-totalité de sa consommation : du Moyen-Orient (14,7 %), d’Algérie (11,6 %), du Nigeria ( 11,4 %), ou encore de la Libye (9,9 %) notamment. La plus grande partie du pétrole importée arrive également via le transport maritime sur des pétroliers (également appelés tankers). Les trois principaux ports du pays se situent précisément à Marseille, au Havre et Saint-Nazaire.

raffinerie

Une fois arrivé au port, le pétrole est alors acheminé vers les raffineries. Après le début de l’année 2021, Il n’y a plus que six raffineries en fonction en métropole pour produire des carburants à de pétrole. Cinq d’entre eux sont juste situés à proximité des trois grands ports : Gonfreville-L’Orcher (TotalEnergies) et Port-Jérôme-sur-Seine (Esso-ExxonMobil) près du Havre, Lavera (Petroineos) et Fos-sur-Mer (Esso-ExxonMobil ) près de Marseille, et Donges (TotalEnergies) près de Saint-Nazaire. La sixième est basée à Feyzin (TotalEnergies), dans le Rhône.

Le pétrole arrive aux raffineries via les oléoducs. C’est dans ces raffineries qu’il est alors transformé « en produits commercialisables » : essence, diesel et GPL pour l’automobile, kérosène pour l’aviation, fioul pour le chauffage, ou encore bitume pour les routes… « Le L’huile brute est alors chauffée dans un four et envoyée dans une colonne de distillation.lourds (fioul) », explique TotalEnergies. Et comme « sur l’obtention de produits plus lourds que le marché n’en consomme, on case alors les molécules d’hydrocarbures lourdes pour obtenir des produits plus légers, comme par exemple le diesel, très poursuivi en Europe ».

A lire aussi :
Pénurie d’essence : vous êtes à court de carburant ? Voici ce qu’il faut faire (et ne pas faire) en cas de panne sèche

C’est dans ces raffineries que la grève a lieu depuis plus d’une dizaine de jours maintenant et que tout est bloqué. Les autres sites du groupe Esso-ExxonMobil sont concernés, ainsi que les sites de Gonfreville-L’Orcher, Feyzin et Donges avec TotalEnergies. Cette dernière raffinerie a rejoint conjointement le mouvement de grève ce mercredi 12 octobre au matin, même si des difficultés existent déjà depuis la fin septembre. Sachant : la bioraffinerie TotalEnergies de La Mède, près de Marseille, où des huiles végétales sont transformées en agrocarburants depuis 2018-2019, est également en grève. Séoul le site de Petroineos à Lavera n’est pas touché, car les revalorisations salariales ont été consenties au sein du groupe. Et sur le site de l’ancienne raffinerie de pétrole de Grandpuits, en Seine-et-Marne, il n’y a pas non plus de grève, mais les carburants n’y sont plus produits.

Dépôts de stockage

Comptant parmi les produits pétroliers, ils sont acheminés dans l’un des 200 dépôts de stockage de la métropole. C’est dans ces dépôts que se trouvent les fameux stocks stratégiques que l’État peut débloquer. La majorité du transport de ces carburants vers les dépôts de stockage se fait par canalisations, ce qui concerne notamment la région parisienne, une partie du Nord-Ouest, le Grand-Est, la région Lyonnaise ou le bassin méditerranéen. Pour le reste et notamment l’Occitanie donc, la plus grande partie du transport se fait par trains ou voie fviale, voire en camions-citernes.

I’m problem, c’est que les grévistes évitent ici les carburants de sortir des raffineries, par quelque moyen que ce soit.

Stations-service

Depuis les dépôts de stockage, les carburants partent ensuite vers les camions-citernes qui viennent alimenter les 10 500 stations-service du pays. Les livraisons de ces camions sont fortement perturbées par le contexte de grève. Comme dans les stations essence, les chauffeurs des camions peuvent avoir à patienter plusieurs heures avant de pouvoir partir avec leur cargaison. De plus, il est possible de répartir le plus équitablement possible leur stock sur les différents points de vente.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *