La CGT maintient la pression dans les raffineries. Un mouvement lors du prologue d’une flambée sociale ?
Comme les cheminots de 1995, les autres raffineurs de Total en étincelle d’un possible soutien-gorge social ? Une lettre que la CGT ne cache pas de jeu. « Ils battent pour tout le monde », estime Lionel Pastre, secrétaire régional de la CGT Occitanie. Du côté du gouvernement, le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a déclaré, lui, « ces syndicalistes qui parfois donnent l’impression de s’asseoir sur les intérêts de millions de Français » en suggérant une stratégie « incompréhensible ».
Stratégie du rapport de force face au patronat ou stratégie du chaos voulue par des « jusqu’auboutistes », selon qu’on lit L’Humanité ou Le Figaro…Toujours est-il que pour la CGT, ceux qui bloquent les raffineries sont devenus le socle sur lequel pourrait cristalliser la colère d’autres salariés, so much, malgré ses remises à la pompe, le géant pétrolier est devenu le symbole des richesses devant payer leur part des efforts collectifs. dire que Total et aura mis toute son énergie », résume cette semaine le journaliste économique Christian Chavagneux, quant à la « gestion de crise en cas de catastrophe » évoquée par le groupe après un bon moment que dure le conflit.
« Le temps de la négociation est révolu »
Potentiel inflammable qu’ont également perçu les partis de gauche, après la publication des colossaux résultats de l’entreprise, début 2022. « Total : les Français veulent la justice pas la charité », avaient fait campagne dès février Fabien Roussel, seigneurs de la Présidentielle, en mémoire des « 15 millions de charités nettes » en 2021, le thème a également été marqué par Jean-Luc Mélenchon, pour LFI, devant le socialiste Olivier Faure soit à l’initiative fin septembre de la proposition de loi de la NUPES pour taxer les surprofits.
Plus autant de discours irrecevables pour le ministre de l’Economie Bruno Le Maire que jusqu’à l’amendement du MoDem visant à taxer les super-dividendes. Et qui fait valoir, aussi, concernant la grève dans les raffineries, que « le temps de la négociation est passé. C’est déjà une négociation. Il y a eu un accord. Cela veut dire qu’il faut que la force reste à la voix majoritaire». Une notion de représentation de la CFDT et de la CFE-CGC – signataires mais… absents des raffineries – à laquelle la CGT répond à l’occurrence en refusant 5 % de l’augmentation signée vendredi. Tout comme elle conteste l’accusation de « prendre en otages » les Français.
« Les raffineries c’est le plus visible médiatiquement mais au-delà, énergie, loyer, alimentation, coût de la vie, c’est un climat social qui monte depuis longtemps », pointe Lionel Pastre, voyant plus les torchères des raffineurs comme des flambeaux à passer à « tous les salariés en souffrance » mais aussi aux artisans et petits patrons. énergie » . Avec cette alternative que la CGT comprend sans doute également poser en substance, au gouvernement : négocier avec les syndicats ou voir de nouveau exploser les Gilets jaunes ?
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.