Des ondes de Radio Andorre aux ors du Capitole, en passant par Sud Radio ou l’organisation de la Foire internationale de Toulouse, tour à tour journaliste ou attaché de presse, ce Toulousain de coeur traversé la riche histoire de la Ville rose.
Sur les (noms) photos en noir et blanc défile toute la mémoire d’un âge d’or aujourd’hui disparu. Dans jeune homme intrépide et curieux, Jacques Olive a plongé très tôt, plume, micro ou caméra à la main, dans un tourbillon de stars de la musique, du cinéma, du sport ou même de la politique quand elle en fabriquait encore. Un album de famille et de souvenirs qui s’effeuille aujourd’hui dans un livre clin d’œil à ses chères années 60. Celles du yé-yé, des variétés et du magazine de « Salut les Copains » qu’il a reaptisé « mois Copains » (1) .
Pour le fil d’une carrière précoce de journaliste et de relations publiques, qui fit la connaissance d’une longue page de l’histoire la plus trépidante de la Ville rose. « J’avais un peu plus de 17 ans, quand avec mon camaraderie de Pierre Mournet, passionné par la photographie, nous avons créé le journal du lycée Sabatier à Carcassonne, raconte-t-il. Une feuille de chou, recto verset pour laquelle nous sommes mis en tête d’obtenir l’interview de Bourvil que tournait quelques scènes du Corniaud à la Cité». Pari gagné ! À l’Hôtel du Donjon, l’acteur accepte de les recevoir… « Je comprends alors que le culot est une qualité dans le journalisme », s’amuse-t-il.
Jacques Olive, passionné aussi d’aéronautique, est sur orbite. Fidèle auditeur de « Spécial Blue-Jeans » sur Radio Andorre, il imite dans sa chambre les animateurs vedettes de la station pour annoncer les Chaussettes Noires, Claude François ou Richard Anthony. Sans se douter que la radio mythique, dans une époque où n’existe que l’ORTFva lui ouvrir ses portes.
« Je comprends alors que le culot est une qualité dans le journalisme »
Après une première expérience de la presse dans les colonnes de l’Indépendant où il tient la chronique musicale, les petites annonces du journal lui font de l’œil. On est en mars 1966. Il a 19 ans. « J’ai vu que la radio andorrane cherchait un animateur. J’ai rassemblé tous les fichiers audio des interviews et je les ai envoyés ». Parti pour des essais il reste plus de 4 ans au micro.
Cet autodidacte, qui n’a jamais eu le bac, entre dans le monde de la communication qu’il ne quittera plus pendant 40 ans. « J’ai toujours misé sur la volonté et la persévérance, confie-t-il. Le hasard est provoqué toujours un peu ». Jacques Olive multiplie les expériences. Devient assistant réalisateur et doublure lumière sur le long métrage « L’île aux coquelicots », avec Salvatore Adamo. Fait office de chauffeur pour Alice Sapritch, Pierre Vaneck, Olivier Hussenot et fréquemment dans les studios de cinéma. Il croise aussi Chaplin, Bécaud et devient proche de Michel Drucker. « Les mois des années ORTF à Nice ont combiné tous mes désirs en exerçant à la radio et à la telelé sur la Côte d’Azur, où artistes, acteurs et écrivains sont toujours accessibles ».
la suite ? «Radio Sud m’a offert 12 ans de bonheur en terre andorrane d’abord, puis toulousaine », reconnaît-il. Il ne quittera plus la Ville rose. Lui, qui n’a jamais été sur la carte de presse, se tourne enfin de l’autre côté de l’œil, dans la communication. « Mar rencontre avec Jacques Lacassagne, le patron de la foire internationale de Toulouse, un homme direct, générique, convivial, social, a été important. J’ai travaillé six ans avec lui et l’équipe du Parcs-Expos». Quand Karen Cheryl, Eddy Mitchell, Dave ou Mireille Mathieu font chauffer les fers.
Mais Jacques Olive a abandonné les paillettes pour les hommes politiques et a fait un dernier virage dans les coulisses du Capitole et du Grand Toulouse, ancien de la Métropole où il contribue déjà à la création du Fil Vert VTT. «À une époque où l’environnement n’était pas à la mode», précise-t-il. Là, il a côtoyé tous les maires successifs, de Dominique Baudis à Jean-Luc Moudenc en passant par Philippe Douste-Blazy et Pierre Cohen. Mais aujourd’hui, « la montagne n’existe plus ». Jacques Olive se consacre aux randonnées, aux champignons, à ses maquettes d’avions… Tout en cajolant sa maman, Jeannette, juste centenaire. Avec toujours une Pensée pour ses petits-enfants, Ondine, Benjamin et Tom. Il s’agit du livre mémoire « Salut mes copains » leur est dédié.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.