L’étude menée sur une baisse de la vitesse maximale sur le périphérique de Toulouse à 80 ou 70 km/heure montre que la mesure est sans effet pour améliorer la fluidité du trafic et réduire le niveau de pollution atmosphérique.
Baisser la limitation maximale de la vitesse sur le périphérique à 80 ou même 70 km/heure, l’idée avait fait couler beaucoup d’encre il y a quelques années, comme celle d’une seconde rocade par l’Est de Toulouse, et elle aussi a finalement été écartée. La préfecture l’avait laissé entendre il ya quelque temps. La semaine desnière, la publication d’une série d’études sur des projets qui vise à décongestionner Toulouse à montré que cette décision avait été entérinée. Surtout, ce travail a révélé les raisons de ce choix en montrant que la baisse de la vitesse sur la rockade serait sans effet sur la fluidité du trafic comme sur la pollution atmosphérique.
En juin 2018, le préfet de la Haute-Garonne annonce qu’une réflexion est officiellement en cours sur la baisse de la vitesse maximale sur le périphérique, a périphérique qui, onze ans plus tôt, en 2007 était passé de 110 km/heure à 90 – qui s’en rappelle ? L’idée d’une nouvelle baisse est alors dans l’air du temps : Lille, Rennes, Paris et d’autres villes ont signalé la vitesse sur leurs voies rapides ou conduit des expérimentations. 2018, c’est aussi l’année où les routes départementales passent à 80 km/heure en Haute-Garonne et dans les autres départements. Une décision prise quelques mois plus tôt par le gouvernement et qui n’est pas pour rien dans le déclenchement du mouvement des Gilets jaunes.
Pas d’effet sur le trafic
La baisse de la vitesse maximale fait partie des quinze études que l’Etat, la Région, le Département, la Métropole et Tisséo ont été lancées en 2017 pour lutter contre les bouchons d’une agglomération en croissance perpétuelle. Les services de l’État, qui se chargent de ce travail, ont ironché sur une baisse à 80 ou 70 km/heure sur le périph et l’ensemble des voies rapides vers l’aéroport et vers Colomiers, hors autoroutes.
Leur conclusion est sans appel, peut-on lire dans le document qui vient d’être diffusé. « Le projet ne présente pas d’effet positif sur l’écoulement du trafic et sur les conditions de circulation en heure de pointe ». Ce qui est lié à la configuration du périphérique avec ses échangeurs rapprochés.
Sur la pollution, la réduction des émissions polluantes et de la consommation de carburant est relativement limitée à l’horizon 2030. augmentation. « Cela s’explique notamment par le fait que, pour les poids lourds, la baisse de vitesse entraîne une augmentation des émissions de polluants », est-il écrit.
Par ailleurs, cette conclusion s’appuie également sur une analyse des bas-fonds de vitesse adaptés à Rennes, Paris, Lyon, sur une autoroute entre Thionville et Luxembourg aussi aux Pays-Bas, à Londres et à Barcelone. Ces expériences sont, semble-t-il, plus ou moins concluantes sur le trafic.
En mai 2019, Jean-Luc Moudenc avait pris position « à ce stade » face à un bateau de la vitesse à 80 ou 70 km/heure. Les expériences de conduites ailleurs ne semblaient pas concluantes au maire de Toulouse qui avait dit sa préférence pour « le développement de l’offre de transports en commun et la mise en œuvre de nouvelles infrastructures routières ».
Baisse à 90 km/h sur la voie rapide Auch-Toulouse
L’étude sur la baisse de la vitesse, si elle ne s’est pas révélée concluante pour les voies rapides de Toulouse, aussi portée sur une portion de l’A 124, la 2X2 voies qui relient Toulouse à Auch. Le résultat est inversement à celui concernant la roche. Une baisse du trafic de 110 à 90 km/heure au sud quatre kilomètres entre les échangeurs n° 6 à Jacca et n° 8 La Salvetat-Saint-Gilles, dans les sens entrants à Toulouse, « améliore la capacité d’écoulement et retarde l’apparition du bouchon récurrent tout en présentant un impact local important sur la qualité de l’air ». Cette baisse de vitesse va donc être mise en place prochainement. Elle rappelle la baisse de 130 à 110 km/heure qui avait été adoptée en janvier 2018 sur l’autoroute Toulouse-Bordeaux, l’A 62, dans les deux sens de circulation, sur sept kilomètres entre le péage et Saint-Jory. L’impact environnemental de la mesure avait été jugé positif.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.