Menés à la mi-tempos, les Lot-et-Garonnais sont revenus sur la pelouse avec les meilleures intentions qui soient, vite matérialisées par un essai qui les faisait alors se rappeler à quatre unités des Nivernais (10-14, 48e). Las, l’électricité a été coupée par la CGT Mines-Énergie 47. Et si rencontré, interrompu 28min exactement, a pu reprendre, le SUA n’est pas parvenu à combler son handicap. Mauvaise opération dans l’optique des phases finales pour demander Agen est, rappelons-le, déjà qualifié.
Les hommes de Bernard Goutta sont plutôt bien rentrés dans ce match décisif. D’un drop, Thomas Vincent a rapidement remonté le score (4). Puis plus grand-chose dans le premier acte côté lot-et-garonnais. Au contraire, des Neversois qui ont fait grosse impression.
L’Uson a fait le pari de détourner le ballon pour contourner le bloc défensif agenais. Si Jospeh et Ramoka sauvaient la patrie (15), le SUA fera trop vite « brécher », à nouveau, pour empêcher Ménoret d’aplatir (17). Maîtrisant parfaitement leur rugby, les hommes de Xavier Péméja ont fait forte impression à Armandie. Un « mapping » d’école envoyait Steven David dans l’en-but agenais six minutes après son ouvreur (3-14, 23e). Déboussolés, les Agenais prenaient l’eau de toutes pièces.
Et si les coéquipiers de Vincent Farré arrivent « à clouer les portes de saloon » jusqu’aux citrons, ils sont bien incapables de voler. Incapables de rythmer leur rugby, les Lot-et-Garonnais ont en plus gâché deux touches pénales dans les 22 mètres niversois. Avec les sorties sur blessures de Vincent (cuisse), Belan (commotion) et Etcheverry (commotion), le SUA était en très grande difficulté…
Pourtant, grâce à ses gros porteurs, l’équipe de Bernard Goutta s’est abstenue de la tête à l’endroit au retour des vestiaires. Malgré une nouvelle pénaletouche annihilée (46), la suivante allait à dame sur décision de Jérémy Roizer (10-14, 48e).
Armandie plongée dans le noir
Et alors que le SUA semblait ragaillardi, les lumières du stade se sont brusquement éteintes. Comme contre Toulouse il y a trois ans, en janvier 2020, avec les mêmes syndiqués agenais.
À deux minutes de la demi-heure réglementaire – fort heureusement pour le SUA qui aurait certainement été déclaré perdant dans le cas contraire –, la lumière est revenue et la partie a pu reprendre.
Et l’Uson profitait du flottement occasionné pour placer une banderille assassine par l’ancien Agenais Yoann Cottin (10-21, 65e). Pas résignés pour autant, les joueurs de Bernard Goutta ont réagi par un numéro le long de la ligne de touche de Garrigues qui relançait le suspense au meilleur des moments (17-21, 69e).
Une réaction qui ne changera pas encore l’issue de la rencontre. Face à un bel adversaire qui envoie un nouveau message avant les phases finales, il SUA a baissé pavillon pour la sixième fois de la saison à Armandie. Un nouveau revers qui compromet très fortement la possibilité de voir un barrage se disputer sur la pelouse agenaise…
La fiche technique
AGEN 17 – NEVERS 21
TM : 3-14 ; 8 995 spectateurs. Arbitre : Jérémy Rozier.
Evolution du score : 3-0, 3-7, 3-14 ; 10-14, 10-21, 17-21.
Vanqueurs : 3E Menoret (17), David (23), Cottin (65) ; 3T Ménoret.
Vaincus : 2e penalty (48), Garrigues (69) ; 1T Dayral (69) ; 1D Vincent (4).
AGEN : José ; Tolot, Belan (Garrigues, 39), Ramoka, Etcheverry (Idjellidaine, 39) (o) Vincent (Dayral, 24), (m) Takulua ; Farré (cap.) (Amosa, 67), Amosa (Erbani, 45), Bonnet ; Demotte (Vernet, 67), Vernet (Olmstead, 45 ; Zarantonello, 71) ; Burin (B. Farrance, 45 ans ; Burin, 74 ans), Zarantonello (Martinez, 54 ans), Lombard-Buret (Guion, 54 ans).
NEVERS : Jaminet ; Ambadiang, Loaloa, Paris (Faucher, 50), Blanc (o) Menoret, (m) Manevy (Cottin, 39) ; Bastide (cap.) (Kazubek, 55), David, Plataret ; Polutele, Barjaud (Toleafoa, 34) ; Kundiona (Kaikatsishvili, 73), Elia (Hamel, 54), Tufele (Sénèque, 44).
Temp. : Ambadiang (31), Kundiona (48).
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.