La cour d’assises de la Haute-Garonne a été condamnée par Michaël Sako, 33 ans. Elle a gardé son intention de tuer.
« Massacre », « carnage »… les mots n’étaient pas assez forts ce mercredi au dernier jour du procès du meurtre, le 20 juillet 2019, sur le parking de la discothèque l’Esmeralda, par Benjamin Quiles, 35 ans , un policier qui prétendait devenir père de famille. « C’est la mise à mort d’un homme dont on écrase le crane, résume Me Laurent Boguet, avocat avec Me Chantal Bruzi des victimes. C’est la pulsion de mort qu’explose en geyser. C’est de la barbarie ».
Dans son box, l’accusé, Michaël Sako, ne cille pas. Au nom de son long parcours de délinquant, il s’évertue à répéter : « Avant cette histoire, je n’ai jamais mis un pied en prison ». C’est pourtant là qu’il se trouve depuis 38 mois et où il va encore passer de nombreuses années puisque la cour d’assises l’a condamné à 23 années de réclusion criminelle ainsi que cinq ans de suivi sociojudiciaire. Elle a gardé son intention de tuer.
« L’anéantissement de son adversaire »
Dans long réquisitoire, l’avocat général François Jardin décrit : « Quand j’imagine que je suis agressif, ce guerrier se révèle et tout est jusqu’à l’anéantissement de son adversaire. » Benjamin Quiles souffrait de douze fractures du crane dont huit à la face. « Il a sauté sur lui à pieds joints ».
Ses avocates, Mes Elduayen et Castex, soulignent qu’il «reconnaît mais conteste toute intention homicide. Il est le seul responsable de la mort de Benjamin Quiles mais n’a jamais souhaité lui donner la mort », insistent-elles.
Ils sont coaccusés, défendus par Me Apollinaire Legros-Gimbert, était jugé pour avoir donné une violente gifle au meilleur ami de Benjamin Quiles, l’empêchant peut-être d’intervenir. Ce père de famille sans aspérités dont chacun s’est attaché à souligner la « simple lâcheté » qui risquait trois ans de prison ferme, après 9 mois de prison avec sursis. Il est distribué gratuitement.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.