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Le président de la Fédération française de rugby a comparé au tribunal correctionnel de Paris du mercredi 7 septembre jusqu’au jeudi 22. ‘affaires multimilliardaire et Président du Montpellier Mohed Altrad, ainsi que Claude Atcher, Patron du Mondial 2023 en France.

Des piliers du rugby à la barre : le patron de la Fédération française (FFR) Bernard Laporte joue à partir du mercredi 7 septembre pour Soupçons de corruption et trafic d’influence avec deux autres figures de l’ovalie, dans un procès scruté à an une de la Coupe du monde en France.

Devant le tribunal correctionnel, l’ancien sélectionneur du XV tricolore (2000-2007) tentera de contrer l’accusation que fait de lui la pierre angulaire d’un système de favoritisme impliquant l’homme d’affaires multimilliardaire et président du Montpellier Hérault Rugby (MHR), Mohed Altrad et Claude Atcher, récemment suspendus de leurs fonctions de directeur général de la Coupe du monde 2023.

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Le vice-président de la Fédération Serge Simon figure également parmi les cinq prévenus qui seront jusqu’au 22 septembre.

« Les griefs faits à Bernard Laporte sont parfaitement artificiels, notamment parce que les accomplis accomplis l’ont tous été dans l’intérêt de la fédération », assure à l’AFP son avocat, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi.

Le Parquet national financier (PNF) dans une analyse séparée. Selon son enquête, l’ancien secrétaire d’Etat et des Sports de Nicolas Sarkozy (2007-2009) est notamment rendu coupable de « prise illégale d’intérêt », « corruption passive » et « trafic d’influence passif » au bénéfice principal de Mohed Altrad, mécène du géant éponyme du BTP. Leurs liens d’amitié et d’affaires forment le cor du dossier.

En février 2017, les deux hommes ont signé un contrat pour un mandat supplémentaire en vertu duquel Bernard Laporte, président de la FFR après décembre 2016, a accepté de participer aux séminaires pour le groupe Altrad et leur droit à l’image. Le tout en contrepartie d’une rétribution de 180 000 euros.

soupes

Problème, selon l’accusation : si ce somme est bien remis à partir de 2017, il a été embauché et ne sera jamais exécuté. Parallèlement, pendant cette période, le patron du rugby français intervient plusieurs fois en soutien de M. Altrad, nourrissant des soupçons de favoritisme dont la justice sera saisie fin 2017 sur signalement du ministère des Sports.

En mars 2017, Bernard Laporte signe ainsi, au nom de la FFR plus sans conseiller dans sa division marketing, un contrat de partenariat de 1,8 million d’euros qui fait d’Altrad le premier sponsor du maillot de l’histoire du XV de France. Le nom du groupe y figure encore aujourd’hui en vertu d’un autre contrat de 35 millions d’euros, conclu en janvier 2018 sous l’égide de M. Laporte et dans lequel le PNF voit la marque d’une corruption.

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D’autres interventions ont fait tiquer les enquêteurs. En juin 2017, M. Laporte saisit la Commission disciplinaire fédérale qui inflige un recours au MHR, propriété de M. Altrad, avec un appel de 70 000 euros et ordonne la suspension de leur sursis pour un match. Après le coup téléphonique, l’amende sera portée à 20 000 euros. En mars 2017, M. Laporte et sa fédération s’opposent également à la décision de la Ligue nationale de rugby (LNR) de reporter plusieurs matchs du Top 14 dont l’un devait être disputé par Montpellier, un reportage de M. Altrad était notamment opposé.

« Légalité »

Saisi, le Conseil d’Etat donnera raison à la Ligue en mettant en doute « la légalité » de la décision de la FFR. Derrière toutes ces interventions, le PNF décèle des renvois d’ascenseur illicites quand la défense de M. Laporte dénonce de « faux liens de causalité » et rappelle qu’il a renoncé à son contrat avec M. Altrad à l’été 2017, après Les premières révélations dans la presse.

La procédure est également pendante sur les liens de Claude Atcher avec la FFR en 2017-2018, quand Sa Société Sport XV confirmera quatre missions, en lien principalement avec la candidature française à la Coupe du monde 2023. Selon l’accusation, la One d’entre eux (des conseils de gouvernance évalués à 21 000 euros) n’a jamais été réalisé, et il n’a pas été fait par M. Laporte de Signer un huitième avenant royal à Sport XV d’une prime de 30 000 euros.

Au total, le préjudice pour la FFR sera évalué par les enquêteurs à 80.400 euros. Depuis 2017, cette enquête à tiroirs a secoué le monde du rugby et fragilisé Bernard Laporte, sans l’empêcher toutefois d’être réélu à la tête de la FFR fin 2020. « Il est serein », affirme son avocat, « il a l’ Etat d’esprit d’un compétiteur’.

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Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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