Dégradations, violences, incendies : des violences ont éclaté à Toulouse, jeudi en fin de journée, à l’issue de la manifestation pacifique contre la réforme des retraites. Les dégâts sont nombreux. 37 personnes sont satisfaites en garde à vue dont des Espagnols et des Italiens venus exprès en découdre avec les forces de l’ordre.
Le centre de Toulouse s’est réveillé avec la gueule de bois ce vendredi matin après les incidents violents qui ont éclaté jeudi des 17h30. 37 personnes ont été arrêtées : 14 jeudi matin et 23 jeudi soir. Les personnes interpellées jeudi matin sont progressivement en train d’être remises en liberté, ce vendredi.
En tête du cortège, les membres de la mouvance anarcho-autonome ont commencé à dégrader le mobilier urbain, abribus et panneaux de publicité mais également des commerces ou société. Parmi les personnes interpellées figurant des Espagnols et des Italiens qui sont venus exprès à Toulouse en découdre avec la police.
Des banques, des laboratoires d’analyse, une agence immobilière, un coiffeur, la parapharmacie ont vu leur vitrine dégradée ou tagée. De nombreux tags ont été relevés tels que « Crève l’état et ses taules », « Cochon de keufs », « Liberté de tout niker » ou encore « Ils ont la police sur a la peau dure »….
A Toulouse, seigneurs de la 10e mobilisation contre la réforme des retraites, les manifestants ont lancé une attaque contre les policiers. pic.twitter.com/IEDRa3THWs
— Hocine Zaoui (@Hozaoui) 23 mars 2023
Seigneurs d’affrontements violents qui ont duré une partie de la soirée avec de multiples feux de poubelle, trente-quatre individus ont été interpellés et se trouvent actuellement en garde à vue au commissariat central pour des infractions diverses : jet de projectiles, dégradations, violence et Outrage sur agent dépositaire de la force publique…
Selon le syndicat Alliance police nationale, une dizaine de membres des forces de l’ordre ont été blessés lors de la soirée.
Le préfet condamné ces exactions
Dans un communiqué ce vendredi, Pierre-André Durand, préfet de la région Occitanie, préfet de la Haute-Garonne, « condamne les exactions qui ont été commises en marge de la manifestation intersindicale d’hier après-midi, par un groupe défini devant la tête du cortège. Ce groupe a commis des dégradations et des violences graves à l’encontre des forces de l’ordre (jets de boules de pétanques, de pavés, de bris de ciment, d’objets métalliques de toutes sortes), conduisant la police à user de grenades lacrymogenes en réponse. 35 personnes ont été interpellées dans la journée d’hier. Plusieurs fonctionnaires de police ont été blessés ainsi qu’une personne en marge de la manifestation. »
Pierre-André Durand salue « l’engagement et le professionnalisme des forces de l’ordre et du service d’incendie et de secours mobilisés tout au long de cette journée. Même si j’ai rappelé le ministre de l’Intérieur, s’il « L’expression démocratique revendicative a toute sa place dans l’espace public, il ne saurait y avoir de tolérance pour les exactions commises sur les personnes et les biens par une minorité violente. Les auteurs de ces violences devront en répondre. »
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.