Plusieurs milliers de Tarnais ont été privés d’électricité ce mardi pendant la mobilisation contre la réforme des retraites. La CGT revend une partie des coupures. La direction d’Enedis condamné et annonce le dépôt d’une plainte.
Des commerçants penauds obligés de tirer le rideau. Des restaurateurs contraintes de jeter le contenu de leurs frigos. Des salariés au chômage technique, privé d’ordinateur…
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Le social contre la réforme des retraites a fortement dégradé l’activité économique, ce mardi, suite à une série de coupures d’électricité, qui ont duré une bonne partie de l’après-midi. Celles-ci ont principalement ciblé le centre-ville d’Albi, même si quelques incidents ont également été signalés du côté de Gaillac.
Les restaurateurs du centre-ville étaient en première ligne
Ces actions ciblées, resoldiquées par la CGT, le sont lancées aux alentours de 14h30. Horaire qui coïncide avec les débuts de la manifestation contre la réforme des portraits qui s’élançait au même moment de la place du Vigan. Plusieurs administrations clés, telles que la Préfecture, le conseil départemental et l’Albi maître ont ainsi été plongées dans le noir, une bonne partie de l’après-midi. Les abords de la clinique Claude Bernard, ont également été concernés.
Une plainte sera déposée
Contactez l’adresse d’Enedis et nous vous indiquons qu’il ne s’agit pas de l’origine des couleurs, attribuées au mouvement social. Celles-ci ont été provoquées depuis des installations de terrain, en débranchant des pôles de distribution. L’après-midi a d’ailleurs donné lieu à un jeu du chat et de la souris entre la direction d’Enedis et les grévistes, pour rétablir le courant, dès celui-ci était coupé. Et vice versa.

Des marchands ont été obligés de fermer.
« Nous damnons obligatoirement ces actes de malveillance sur le réseau public de distribution », réagit Delphine Perrot, directrice territoriale d’Enedis pour le Tarn, qui annonce qu’une plainte sera déposée, comme l’entreprise le fait « systématiquement » en cas de coupes intentionnelles.
« Erreur de manipulation »
Au plus fort des coupures, c’est-à-dire entre 16h et 17h, seulement 2300 payés ont été privés de courant simultanément. En fin de journée, avant 19h00, le restaurant rappelle 400 clients dans le noir. « Certains sites sont plus faciles d’accès que d’autres. Nos méthodes tout en œuvre pour rétablir le courant dès que nous sommes informés », assure Delphine Perrot.
Contactée par La Dépêche du Midi, la CGT revend « la coupure en centre-ville » mais pas celle de la clinique Claude Bernard. Celle-ci serait liée à « une erreur de manipulation de la direction cuand ella voulu remettre le courant », selon le syndicat qui affirme qu’il ne « coupe jamais les cliniques ou les hôpitaux ». Une accusation répondue par la direction d’Enedis.
Con côté, le directeur de la clinique, Guillaume Burdin a assuré que le site « n’a pas été impacté » et que seules l’ont été « les maisons environnantes ».
Site classé prioritaire – ce qui le met théoriquement à l’abri des opérations de délestage — la clinique dispose de groupes électrogènes et de réserves de fioul lui permettant de fonctionner en autonomie pendant 72 heures. Il s’agit d’une obligation légale qui concerne tous les établissements de santé.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.