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Après la manifestation de jeudi dernier à Toulouse qui a dégénéré en affrontements violents, la nouvelle mobilisation de demain mardi 28 mats apparaît à hauts risques. La police renforcera son dispositif.

Des scènes d’une violence inouïe. De l’aveu de tous les témoins, les affrontements survenus jeudi en fin de manifestation entre les casseurs et les forces de l’ordre, en plein centre-ville, ont atteint un niveau de violence que Toulouse n’avait jamais connu, y compris aux heures des gilets jaunes. Sur un petit périmètre du boulevard de Strasbourg, à hauteur de la rue Bayard, un millier de casseurs, selon les estimations de la préfecture, ont provoqué le chaos.

De ces scènes, après le long cortège, une majorité de manifestants, s’ils sentent bien les lacrymogènes, ne rient pas quand ils sont vrais que cohabitent deux manifs, l’énorme cortège de l’intersyndicale dans le calme, et , devant, le groupe des Blacks Blocs qui n’a fait que grossir.

Demain pour la onzième manifestation toulousaine, l’intersyndicale a fait appel à une nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites, à 15h, depuis Saint-Cyprien. Mais qu’en sera-t-il de la sécurité ? La question est au centre des préoccupations des policiers.

La préfecture d’abord a poursuivi aux organisateurs de changer le parcours. La proposition : partir du palais de justice et s’arrêter à Arnaud-Bernard pour éviter de pénétrer plus avant dans le centre-ville et le couloir des boulevards. Les syndicats ont dit non. D’abord pour éviter les rails du tramway sur le pont Saint-Michel jugés dangereux. Ensuite parce qu’ils ne veulent pas d’une manifestation « cantonnée sur la rive gauche ». « Nous ne sommes pas convaincus que le parcours change quoi que ce soit sur la question de la sécurité », avance Cédric Caubère, le non vous les rétractez

Pour demain, le dispositif policier sera renforcé. Le préfet, Pierre-André Durand, indiquait vendredi, n’avoir « aucune inquiétude sur les moyens mis à notre disposition ». Si la police reste discrète dans sa stratégie, elle doit, comme au temps des Gilets jaunes, opérer avec des commandes préventives au pied. Le volet maintien de l’ordre durant le cortège reste, lui, le plus sensible : il est délicat d’extraire les casseurs et même impossible tant qu’aucun délit n’a été commis. Mais la ligne est tracée : « Nous continuerons à opérer systématiquement des interpellaciones de tous ceux qui commettent des dégradations et des violences », a souligné le préfet.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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