L’avenir de l’automobile est électrique, ou du moins c’est ce qu’ont prévu les politiciens du monde entier, c’est pourquoi certains constructeurs envisagent la possibilité de se débarrasser de leurs divisions thermiques, comme c’est le cas de Renault.
Selon l’agence de presse Reuters, l’entreprise française serait disposée à présenter un projet de spin-off de sa division moteurs thermiques pour la séparer de celle axée sur les véhicules électriques. « Les voitures électriques et les voitures thermiques pratiquent deux sports différents », a déclaré Luca de Meo, PDG de Renault.
29 Photos
En attendant de connaître plus de détails à ce sujet, il semble qu’il y ait déjà en Chine des agents intéressés par l’achat d’au moins une partie importante de la division des moteurs à combustion de la marque au losange.
Reuters rapporte que le géant chinois Geely serait en pourparlers avec les Français pour racheter jusqu’à 40% des actions de la nouvelle business unit Renault. De plus, 20 % supplémentaires pourraient se retrouver entre les mains d’une compagnie pétrolière qui n’a pas été identifiée.
vendre pour investir
Céder 60 % des parts de la division dédiée au développement et à la commercialisation des modèles essence et diesel permettrait à Renault de rentabiliser, pouvant ainsi réinvestir les revenus dans le développement de sa stratégie électrique, dont on parle de quelques 10 000 personnes employées et d’une future introduction en bourse en 2023.

De l’argent frais pour développer des plateformes, des moteurs, des batteries et des services (l’un des nouveaux business models auquel Renault semble le plus intéressé)… mais aussi des synergies avec des repreneurs potentiels, puisqu’il se dit que ladite compagnie pétrolière pourrait collaborer avec Renault dans le développement de technologies et d’infrastructures liées à l’hydrogène.

Renault Scenic Vision hydrogène.
Nissan n’est pas sur la table
La transaction entre Renault, Geely et la mystérieuse compagnie pétrolière n’aura pas Nissan parmi ses protagonistes. Selon l’agence Reuters, le constructeur japonais aurait été contacté à ce sujet par Renault, mais ne serait pas intéressé par la division thermique du losange.
Pour l’instant, il faudra attendre plus de détails ou une confirmation officielle de l’une des parties, mais ce qui est clair, c’est que le développement des plateformes électriques continuera d’être l’axe principal de Renault dans les années à venir.