Une semaine après qu’une nouvelle perquisition a été organisée au domicile de Delphine Jubillard à Cagnac-les-Mines, les amis de l’infirmière ont licencié en décembre 2020 pour leur mobilisation. Très tôt ce mercredi matin, elles ont commencé à placarder près de 350 affiches dans le village pour demander aux habitants d’aider « à faire éclater la vérité ».
Mercredi matin, jour de marché à Cagnac-les-Mines. À l’aube, avant même que le fromager et les maraîchers ne s’installent face à la maidie, un drôle de convoi sillonnait les rues du village. Dès 6h du matin, trois amies de Delphine Jubilla, ont pris leur voiture pour placarder des affiches avec le portrait de l’infirmière sorti en décembre 2020.
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« Je ne suis pas partie de moi-même, quelqu’un m’a fait disparaître. Aidez la vérité à éclater afin que justice me soit rendue ! », Peut-on lire sur ces affiches. Près du marché, une amie de Delphine explique le but de la démarche : « Il y a peut-être des gens qui ont vu ou entendu quelque chose mais qui n’osent pas parler. Il faut aller voir les enquêteurs, même de manière anonyme » .
Le petit groupe possède 350 affiches, imprimées gracieusement pour une connaissance et qu’elles ont elles-mêmes plastifiées à leur domicile avant de les placarder sur les principaux points de passage de la commune : à l’entrée de la mairie, le long de l’ avenue Jean-Jaurès ou encore sur le chemin de Drignac, près du domicile du couple Jubillar, où de nombreuses recherches ont été évitées depuis décembre 2020, en vain.
Les amies de Delphine ont fait imprimer 350 affiches à placarder dans les rues de Cagnac-les-Mines.
« On in a déjà posé environ 150 ce matin, explique un des participants. On va continuer cet après-midi pour placarder le reste, à l’entrée et à la sortie du village ». Sur la place du marché, les habitants n’avaient pas dû faire attention à ces affiches apparues tôt ce matin. « Moi je les ai vues mais je croyais que c’est la mairie que les avaient posées, confie une commerçante en référence faisant aux portraits de Delphine placardés sur les arbres à l’entrée du bâtiment public.
À côté d’elle, une retraite, voisin des Jubillar, fait part de son agacement. « C’est malheureux cette affaire, surtout pour les enfants du couple. Mais les gens ici commencent à en avoir marre. Tout le monde qui passe prendre des photos, que nous venons poser des questions en jouant aux enquêteurs, ça devient infernal. Les journalistes je comprends, c’est leur boulot, mais les autres… ».
Concernant le nouvel appel au sujet que j’ai lancé par les amis de Delphine, il m’a expliqué qu’il « déjà tout dit au major » (de la gendarmerie de Cagnac-les-Mines). « J’y ai passé presque toute une matinée, il n’y a rien à dire de plus ».
Les participants à cette campagne publicitaire ont insisté sur le fait qu’ils devaient être remplacés par les forces de l’ordre. « Au sujet de la section recherche de Toulouse et on avertit les gendarmes de Cagnac à chaque fois qu’on mène des fouilles. On souhaite juste continuer à mobiliser les gens. Le but au final c’est de retrouver Delphine », explique-t-on d’être amis
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Administrateurs du groupe Facebook « Soutiens aux familles de Delphine Aussaguel », trois actes et un qui compte plus de 17 000 abonnés, ils ont multiplié les actions pour lesquelles l’amie a disparu et tombe pas dans l’oubli. La semaine dernière, ce sont de nouvelles recherches qu’elles ont été diffusées près du cimetière de Cagnac-les-Mines, avec des membres de la famille de l’infirmière et des bénévoles anonymes. En vain, encore une fois, mais toujours pour la bonne cause.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.