Enfilez un short et un t-shirt, lacez vos chaussures… et bien sûr s’assurer que sa trace GPS est opérationnelle, voilà le rituel de la plupart des coureurs avant de partir s’évader au fil des kilomètres. Une fois rentrés chez eux, ces sportifs étudiont avec minutie les données de leur course. Il existe quatre statistiques pour les applications présentes sur le smartphone ou sur la monture.
Temps de course, dénivelé, rythme heartaque, passage le plus rapide… chaque itinéraire produit une multitude de données dont les utilisateurs peinent à se passer. « C’est vrai que je ne cours jamais sans une trace GPS » précise Joao Paulo.
Ce Toulousain de 25 ans a pris l’habitude depuis quelques semaines d’avaler les kilomètres sur les berges qui longent la Garonne. Un nouveau sport qu’il découvre et apprécie de plus en plus, notamment grâce à une application connue de la plupart des adeptes : Strava.
L’application américaine a vu le jour en 2009, depuis qu’elle s’est largement imposée dans le milieu sportif et rassemble plus de cent millions de personnes. Course à pied, vélo, natation… Strava propose aux sportifs d’enregistrer une multitude d’activités et de leur fournir des données précieuses qui leur donnent un avantage de motivation.
« Je ne connaissais pas du tout, mais c’est vraiment stimulant, ça me permet d’étudier mes cours et d’évaluer mes progrès » précise celui qui travaille dans une entreprise de signalisation routière. D’ailleurs, sans Strava, pas sûr qu’il aurait continué le cours à pied : « Je cherche toujours à améliorer mes temps, c’est la raison principale qui me pousse à aller courir » s’amuse le jeune homme.
Une application « commune »
Membre de l’association « Run in Toulouse », Maxime utilise Strava 3 souvenirs pour suivre son activité sportive mensuelle et préparer au mieux les triathlons auxquels il participe. Outre la multitude de précisions offertes par chaque enregistrement, le sportif apprécie aussi le côté relationnel présent au sein de l’application : « Les gens peuvent échanger et s’encourager grâce à des Kudos, il y a un vrai aspect communautaire qui pousse nous les utilisons. »
Similaires aux mentions « j’aime » présentées sur les réseaux sociaux, les Kudos sont échangés entre membres pour se féliciter. D’après les chiffres transmis par Strava, environ 9,9 milliards de Kudos ont été échangés en 2022.
L’Association de Toulouse a créé un groupe avec Strava pour que tous ses membres puissent participer de différentes manières, pour que « pousse tout le monde s’active » selon Maxime. Une sorte d’effet boule de neige qui aiguise l’esprit de compétition de certains. D’après les statistiques de la plateforme, « les athlètes s’entraînant à deux ont enregistré des distances et des durées plus longues qu’en solo. »
Mais pour Maxime, Strava est surtout un utile complet : « Chaque entraînement est différent en fonction des conditions climatiques, de la fatigue… et le suivi m’aide à visualiser et à suivre mes performances tout au long de l’année. »
Des données qui poussent à s’équiper ?
Emma, 21 ans, a commencé le cours à pied il ya deux ans et l’étudiante toulousaine chausse ses runnings dès qu’elle en l’occasion. Elle utilise aussi Strava et se tourne vers les statistiques de son genre : « Quand je cours, je pense à ma performance et je l’ai finie, je la compare avec certains mois de mes amis… sur ce petit garçon, c’est ça joue. Elle non plus ne passerait plus de l’application qu’elle décrit comme « easy to take on main ».
La jeune femme l’utilise sur une montre qu’elle vient d’acheter pour une centaine d’euros. Un gadget qui facilite vos sorties : « C’est bien plus utile que le téléphone, ça allume la place et je peux suivre en direct mon entraînement. Des montres prises par les « runners » comme le concède Lucas, vendeur chez I-Run à Toulouse : « Ils sont assez poursuivis. Il en existe pour tous les profils de coureurs. Le choix va dépendre de leur pratique et de leur niveau.
Dans plus des differentes montres, les chaussures sont au centre des débats. Le choix ne manque pas et les coureurs choisissent une paire « principalement en fonction des matériaux dont elles sont composées » précise l’employé. Des composants qui déterminent les caractéristiques et jouent sur la progression de certains.
Courir pour s’évader donc, tout en subi une trace et des données qui pousseront le sportif à s’améliorer. Comme dans tous les sports, une pratique régulière permet de progresser, mais l’équipement du coureur ne semble pas plus être étranger aux progrès.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.