Le 4 juin, à 19 heures à Grenoble, Blagnac affrontait Toulouse en finale d’Elite 1. Un derby haut-garonnais et un affrontement entre joueuses de septembre tenantes du titre le 30 avril pour le Grand Chelem de la France face à l’Angleterre , dont Gabrielle Vernier (Blagnac Rugby) et Maëlle Filopon (Stade Toulousain). Entretien croisé.
Titularisées côte à côte au centre du XV de France face à l’Angleterre, Gabrielle Vernier (Blagnac) et Maëlle Filopon (Stade) étaient samedi adversaires de la finale du championnat d’Elite 1. L’occasion de parler avec elles de la rencontre qui environ.
Vous êtes tous opposés à votre partenaire au centre de l’équipe de France. Est-ce que cela change quelque chose dans la préparation du match ?
Gabrielle Vernier (Blagnac): On connaît nos forces mais aussi les faiblesses. Mais cela ne change pas grand-chose non. Il y a de très bonnes joueuses des deux côtés et les amateurs de rugby vont régaler.
Maëlle Filopon (Stade Toulousain) : Connaître l’adversaire, ça ne change pas grand-chose, on connaît les qualités et les défauts l’une de l’autre. Ce sont deux belles équipes avec pas mal de joueuses de l’équipe de France. Je n’ai pas adapté mon jeu parce qu’en face c’est « Gabi », mais c’est un plaisir de jouer contre des coéquipières chez les Bleues en tout cas.
Vous avez parfois parlé entre vous ?
G.V. : Non pas trop, c’est toujours un plaisir de se retrouver en équipe de France mais ce n’est pas la même chose en club. Lors du dernier rassemblement, la saison en club n’était pas terminée, on ne connaissait pas nos adversaires.
MF : Non pas spécialement. Quand on s’est retrouvées en équipe de France pour le Tournoi des VI Nations, on s’est charriées un peu mais c’est tout, c’est bon enfant. On se donne rendez-vous en quart ou en demi mais rien de plus. Sur ce concentré. On n’en a pas parlé récemment.
Quel regard portez-vous sur la saison de votre équipe ?
G.V. : C’est une année un petit peu en dents de scie. On a eu des défaites en début de saison mais on s’est rattrapées sur la phase return. Cela monte une belle force de caractère de l’équipe. Ce n’est pas la saison parfaite mais on fini très bien avec cette qualification pour la finale d’Elite 1.
MF : On a fait une très bonne saison avec un staff remanié. Le groupe est fort même sans les internationaux, comme prouve la victoire en Coupe de France. On est invaincues et à l’occasion de conclure en beauté la saison.
Comment vous vous êtes présenté-vous avant cette finale ?
G.V. : On est super excité. Sur une hâte d’être à demain. Le groupe est très soudé. On connaît l’importance de ce match et c’est l’occasion pour nous de conclure de belle manière la saison.
MF : Je me sens très bien, et le groupe aussi. Ce n’est que du bonus. Le groupe vit le bien, on sait que c’est dur d’y arriver et on veut en profiter au maximum.
Vous avez une fois affronté votre adversaire en championnat plus vous avez certainement suivi ses résultats une fois. Qu’as-tu pensé?
G.V. : Une équipe en vain, ce n’est pas du tout anodin. Il y a beaucoup de talent dans cette équipe mais nous aussi sur un des arguments à faire valoir sinon ne serait pas là. On s’est rencontré en Coupe de France (défaite de Blagnac) plus avec des équipes très différentes. On va un peu dans l’inconnu mais pas trop non plus. Sur ces noms, ils étaient co-joueurs dans l’équipe de France alors on connaissait un peu les qualités des joueuses.
MF : C’est une équipe qui sait jouer. Elle maîtrise son jeu sur le bout des doigts avec une très belle génération de joueuses. Elle a un pack très fort et ça l’aide à insuffisant sont jeu ensuite. Elle arrivera en forme pour cette finale, ce sera un bon match.
Un premier titre d’Elite 1 pour votre club, vous y pensez ?
G.V. : Il y a des joueuses pour qui cela compte oui, on l’a dans un coin de la tête évidemment mais on ne s’en sert pas. On ne veut pas se laisser déborder par l’enjeu et l’émotion.
MF : On et j’ai pensé a peu oui, le groupe n’a pas trop changé depuis la finale et la demie perdues. Après le montage du club, même si je suis arrivé après ça, c’est l’objet de notre anime. C’est présent dans les esprits et c’est une motivation qu’il faut bien utiliser.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.