l’essentiel
Thomas Clarke, technicien chez Airbus, une villa à Castelginest à deux pas de Toulouse. L’habitation se fissure de toutes parts. Il réclame l’assistance immédiate du propriétaire et qu’il lui rembourse des mois de loyer.

Tout a commencé par des microfissures à l’étage. « On ne s’est pas inquiétés. Ils ont trois extrémités. They had beau strier des murs porteurs, vu leur largeur, il n’y avait pas de risques que tout s’écroule », raconte Thomas Clarke, locator d’une villa d’une petite centaine de m2 de la résidence « Le Clos des collines », chemin de Daran à Castelginest. Au fil des mois, la « gangrène » n’a fait que gagner du terrain. « Ils se sont multipliés au point où ils sont enfin venus voir les briques derrière… », souffle le jeune homme, technicien chez Airbus. Et puis en avril dernier, des fissures ont vu le jour au rez-de-chaussée et n’ont pas cessé de croître.

Le locataire n’en dort plus : « C’est une catastrophe. Je peux mettre la moitié de la main dedans. Les murs porteurs sont tellement abîmés qu’on ne peut plus ouvrir la baie vitrée. Je peux même peser avec les doigts la fenêtre sur le côté ! »

prières et désespoir

À présent, cette partie de la maison part en lambeaux. Les murs porteurs s’effritent. Des petits morceaux de béton cellulaire s’agglutinent sur le sol. En septembre, Thomas, Audeline sa compagne et Lucas, leur garçon de 7 ans ont dû quitter la villa le temps d’un week-end. « Côté agence immobilière, c’était silence radio. Alors on s’est tourné vers la mairie. La police municipale est située à notre domicile. Sans être des experts, ils ont bien vu qu’on n’était pas en sécurité. Comme la météo annoncée des orages, on nous a demandé de quitter provisoirement le logement en attendant la venue d’un expert missionné par la mairie. Nous avons été hébergés par ma belle-sœur », raconte Thomas Clarke.

« Sur cette coïncidence »

Le rapport du spécialiste des constructions est accablant. Il note que « les murs extérieurs et intérieurs de la maison présentent des fissurations généralisées témoignant d’une probable attention à la solidité de l’ouvrage […] Le bâtiment est devenu une thermique passoire et ne répond plus aux critères de performances énergétiques minimales. » La facture de chauffage est exorbitante pour le jeune couple.

Ces dernières semaines, les fissures ont gagné en largeur.
DDM – MICHEL VIALA

Mais pour l’instant, pas question pour eux de parte. L’employé d’Airbus explique pourquoi : « Honnêtement, on est coincés. Le marché locatif sur ce type de biens est hypertendu dans le coin surtout à un loyer accessible. Et puis il y a la scolarité du petit. Sur un emménagé ici aussi pour la qualité de l’enseignement. On ne va pas le changer d’établissement en pleine année scolaire. »

Mairie à la rescousse

La mairie a sommé le propriétaire de la maison de proposer une série de travaux de réhabilitation dans un délai d’un mois. S’ils ne le font pas, il sera dans l’obligation de sécuriser l’immeuble et il ne sera plus autorisé à percevoir de loyers. « On croise les doigts mais on aurait aimé être plus épaulés par le gestionnaire immobilier qui nous a clairement laissé tomber. C’est à se demander à quoi ça sert de payer les frais d’agence ! », s’éteignit Thomas Clarke. Réponse à Franck Martin, le président de Foncia Toulouse : « Nous avons racheté la société Soprim qui gérait ce bien en avril. D’où le retard pris dans notre traitement du dossier. Malheureusement, à plus de niveau sur n’a aucune marge de manœuvre. C’est au propriétaire d’agir. Il est actuellement en pleine procédure contre le promoteur de la résidence (voir ci-dessous). On peut simplement aider ces locataires à retrouver un autre logement grâce à notre stock de biens à louer. »

Thomas Clarke compte attaquer en justice Foncia et le propriétaire à la fois pour récupérer les loyers payés depuis le mois d’avril mais aussi réclamer des dommages et intérêts : « Il y a un vrai préjudice au quotidien. De la tension et du danger à dérouler pour la santé de ma famille. »

Bras de fer judiciaire entre propriétaires, promoteur et constructeurs

Le lotissement « Le clos des collines » à Castelginest souffre d’une multitude de malfaçons. Et cela risque de durer de très longs mois tant que les enjeux financiers sont importants. La copropriété a ensuite été créée par Foncia pour valoriser la garantie dommages-ouvrage afin de financer la rénovation de plus d’une villa fissurée. « Le rapport de l’expert de la compagnie d’assurance a été retouché pour les copropriétaires. Il y a eu un blocage. Ces derniers ont décidé d’entamer une procédure pour trouver du promoteur et des constructeurs que nous portons. Nous ne maîtrisons pas les délais de traitement du litige », rapporte Franck Martin, président de Foncia Toulouse.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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