Après avoir arpenté pendant des heures, en long, en large et en travers, les allées du Salon international de l’agriculture de Paris, quatre produits occitans ont retenu notre attention. Médaillés d’or ou piqués d’originalité, Voici notre liste, non exhaustive bien évidemment.
Charcuteries, bières, vins, ail, aligot, armagnac, miel,… Sur les stands occitans du Salon international de l’agriculture à Paris, il y en a pour tous les goûts. Après avoir sillonné pendant plusieurs jours les allées du hall « Produits et saveurs de France », quatre produits présentés nous ont tapés dans l’œil, questionnés ou surprise. Voici notre liste non exhaustive des pépites de cette 59e édition.
Miel de Tilleul de Mielulu (Ariège)
« Nous n’avions pas conscience de faire un miel d’excellence. » Trois jours après la fin de la manifestation parisienne, Lucie Delaplace, apicultrice à Cazaux en Ariège, est en rupture de stock. Installé après 2020, il est monté pour la première du Salon international de l’agriculture. Poussée par les autres producteurs présents, elle a présenté deux de ses miels au concours général agricole. Son « tout premier concours » et sa première médaille d’or pour son miel de tilleul : « On ne s’y attendait absolument pas. » La jeune femme de 32 ans aurait plus misé sur son miel de rhododendron « récolté à plus de 1 800m d’altitude dans les Pyrénées, un produit vraiment propre à notre territoire. »
Pour cette éleveuse qui fait tout elle-même – « de l’élevage à la distribution pour avoir le miel de la meilleure qualité possible au meilleur prix » -, cette distinction inespérée est importante : « Cela me conforte dans mon travail. Dans nos montagnes isolés, on ne sait pas toujours si on tournant dans le bon sens et la réaction des visiteurs ici, le fait qu’une dégustation mène presque toujours à une vente, ça rassure ! »
L’aper’ligot de la Maison Miquel (Aveyron)
Chaque jour, à partir de 10h30, les badauds se présenteront sur le stand de la Maison Miquel. Ici, on vend principalement des barquettes d’aligot saucisse. Les fins observateurs repèrent bientôt rapidement, à l’arrière, l’aper’ligot. Sorte de croquettes d’aligot vendues par sept dans une feuille pliée en deux, imitation papier journal.
L’aper’ligot sont des sortes de croquettes d’aligot.
« C’est tout simplement une boule d’aligot, enrobée de chapelure, que l’on fait frire », explique Florian Brunet, un salarié. Ça plaît parce que ça a le goût de l’aligot, avec le petit plus du croquant . Et, surtout, ça surfe un peu sur l’esprit tapas qui fait fureur en ce moment. » D’ailleurs, certaines brasseries parisiennes n’ont pas assisté à ce que le produit perce pour l’écrire dans leur menu : « C’est un produit qu’on developpe de plus en plus et pour lequel il y a une vraie demande, notamment du côté de large surfaces. »
Le 3298, le Bigorre Moelleux du domaine Les Pyrénéales (Hautes-Pyrénées)
Son numéro est un hommage au sommet du Vignemale – « le plus haut des Pyrénées françaises », précisément le vigneron. Le 3298, un Bigorre Moelleux, remporte, pour la deuxième année consécutive, la médaille d’or du concours général agricole dans la catégorie Comté tolosan. Issu d’un cépage petit-manseng, le liquide est parfaitement équilibré, frais et richement parfumé. Loin d’être sirupeux : « Pour avoir cet équilibre en bouche, je garde beaucoup d’acidité », nous confie Nicolas Tortigue, fils, petit-fils et arrière-petit-fils de viticulteurs.

Déjà médaille d’or en 2022 pour son blanc, le domaine des Pyrénéales est au sommet cette année, en se hissant en tête au CGA 2023, pour son millésime 2022 !
Il y a 10 ans, l’homme – qui a suivi des études œnologiques à Bordeaux, et est aussi technicien viticole – a repris, avec son épouse, un domaine abandonné sur la commune de Madiran (Hautes-Pyrénées) « pour y faire son propre cru et remettre en avant les vins des Pyrénées ». C’est désormais fait avec ses deux médailles du plus beau des métaux.
L’ail noir de la Panacée Bio (Gers)
Pour la deuxième année consécutive, La Panacée Bio est lieu de faire déguster son ail noir gersois à Paris. Convertie 100% bio, la ferme de Jérémy Vermaele est située à Lectoure. Après 5 ans d’entretien, il y cultive de l’ail blanc qu’il fait fermenter naturellement pour le transformer en ail noir.

Pour la deuxième année consécutive, la ferme lectouroise de la Panacée Bio s’est installée au Salon de l’agriculture à Paris.
« Beaucoup de visiteurs sont intrigués par notre produit. Certains en ont déjà entendu parler, mais peu l’ont déjà goûté », raconte l’une des vendeuses. Plus doux et sucré qui sont cousin blanc, il serait également deux fois plus riche en antioxydant et favoriserait la lutte contre le cholestérol et les maladies cardiovasculaires. En crème, en sauce, ou en accompagnement, ce joyau gascon gagne à être connu.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.