l’essentiel
Tous les mois, avec sa série «Quartiers d’avenir», La Dépêche perche sur les multiples facettes d’Albi. Focus aujourd’hui sur le quartier Breuil – Mazicou – Fontanelles, le quartier prise de la rive droite.

Triangle calme et résidentiel calé sur la rive droite du Tarn entre la route de Cordes et l’avenue Albert-Thomas, le quartier arrêté au nord par la route de la Drêche constitue aujourd’hui un espace prisé d’Albi, avec ses nombreuses fêtes , de la chasse traditionnelle aux œufs du mondi de Pâques aux célébrations des 50 ans de l’association de quartier prévue début juin.

Un quartier reconnaissable aussi par sa diversité et sa mixité, dont ses anciens ministères du patrimoine, ses deux églises, Notre-Dame-du-Breuil et Notre-Dame de la Drêche, sa mosquée, son unique de la cité épiscopale ou son rond -point de la verrerie de l’architecte Jean-Pierre Giroux.

Renouveau urbain et générationnel

Limité, le terrain constructible en terre Albigeois est un bien rare et précieux. D’autant plus précieux que le quartier possède de nombreux équipements, parmi lesquels le centre aquatique Atlantis, mais aussi un ensemble scolaire, l’école privée Notre-Dame-du-Breuil et un collège, des avantages qui attirent de ce côté du Tarn . Pourtant, dans le triangle, peu de projets immobiliers sont à l’ordre du jour. Si par exception, certains projets réussissent, comme la maison des aînés (110 logements) qui ouvre bientôt ses portes.

Malgré cela, le quartier est régénéré par le conseiller municipal en charge du quartier, Daniel Godefroy. « Les biens qui se vendent sont acquis, pour la plupart par des familles jeunes. On le voit notamment lors des animations de la maison de quartier. Il reste des terrains constructibles. Route de Cordes, deux lotissements sont sortis de terre, mais cela reste pour le moment dans les mains du privé », confesse l’élu.

Ferme solaire

Entre le rachat du terrain, le démantèlement du site, sa dépollution, les études de capacité et d’impact et enfin les demandes d’autorisations, le projet aura pris de 14 ans. Après 2021, la centrale solaire installée sur l’ancienne charbonnière de Pélissier a finalement fermé le 1er janvier 2007, et sa présence de 13 000 panneaux photovoltaïques, a opéré la reconversion du quartier, et ma fin est une grande partie de l’histoire industrielle du quartier .
Aujourd’hui, la centrale électrique, installée sur un terrain communal, fournit de l’électricité pour alimenter les besoins de plus de 2 000 foyers. «Mais, elle arrive à son plein potentiel», précise-t-il qui confirme que le projet n’ira pas au-delà loin dans les prochaines années. « Les contraintes environnementales s’interdisent à l’avantage d’étendre. »

travaux et stade

En pratique, l’ensemble Breuil – Mazicou – Fontanelles ne devrait pas être bouleversé dans les années à venir. « Il y aura des menus travaux, mais rien d’important n’est prévu pour le moment », concède Daniel Godefroy.

La prudence est également de mise concernant les futurs travaux sur le stade Mazicou. « Nos projets arrivent, mais ils ne sont pas figés pour le moment, j’ai perdu les excellents résultats du XIII », a-t-il conclu.

Fermeture d’une classe à Mazicou

La fermeture d’une classe à la rentrée avait été actée en février 2022. Pourtant en juillet, celle-ci est sauvée in extremis, malgré une dernière volte-face à la rentrée. Une situation qui ne se reproduira pas après le loyer 2023. Le couperet est tombé, en février dernier, celle-ci fermera bien. Une nouvelle qui n’a pas de surprise, ni les parents d’élèves, ni les enseignants.

Pourtant, la situation pourrait s’infléchir dans les prochaines années. « De jeunes enfants, plutôt inscrits à la maternelle, arrivés dans le quartier, nous sommes trois vigilants dans les prochaines années, mais cela ouvre des perspectives », a confirmé l’édile en charge du quartier, Daniel Godefroy. « Cette donnée pourrait encore faire évaluer le nombre de classe à l’avenir. »

Un quartier à visage humain

Le Breuil est un quartier à l’identité forte. Beaucoup de familles y habitant depuis des générations. Notamment des familles de mineurs.

Aujourd’hui, ce quartier à la cote. Par ses prix attractifs. Plus que Son esprit de village très fort séduit les nouveaux arrivants, rapidement intégrés. Dans certains lotissements, les distributions de grives et autres mimosas sont fréquentes entre voisins. « Il y a toujours un esprit village. Tout le monde est connu », a assuré un habitant. On veille sur les plus anciens.

Grégory Tressol, président de l’association pour lancer le challenge aux œufs.
DDM – Emilie Cayré

Que symbolise mieux cet esprit que l’association de quartier ? La chasse aux œufs a organisé pour le week-end de Pâques une une encore avec un grand succès. Preuve de la vitalité et des solidarités engendrées de l’époque de la mine qui perdure, même avec l’arrivée de nouvelles populations. Cette année, l’association va fêter ses 50 ans. Avec la Renaudié, c’est une des seules fêtes de quartier qui perdure et tenue autant de monde.

Autre point positif pour les habitants : déjà avec de nombreux commerces à proximité du quartier, des équipements en tout genre (piscine, stade, école, gare SNCF…).

Le Breuil est aussi une porte sur la nature. On peut récupérer la voie verte qui mène à Cagnac. On peut aussi rejoindre facilement la rocade ou la route de Cordes. Séoul petit point négatif pour les habitants : l’éloignement par rapport au centre-ville. Notamment avec la fermeture définitive du pont Vieux dans ce sens, à certaines heures, c’est un peu loin. Et la navette électrique met en place le dessert que la Madeleine. Quoi qu’il arrive au Breuil, ceux qui ne peuvent pas faire de vélo sont obligés de se ser use de leur véhicule.

Un quartier marqué par la mine

Aucun quartier d’Albi n’a été autant marqué par son passé industriel que le Breuil. Partout, on ressent l’épopée industrielle du charbon. L’architecture, les maisons, le plan des rues…
Le Breuil n’a longtemps été qu’une zone de cultures. C’est sous le Second Empire que l’urbanisation gagne les grands axes : Dembourg, route de Cordes. Tout change avec l’arrivée de la VOA et des charbonnages. En 1890, la SMA décide de s’installer sur Albi sur le site de Pélissier (voir plus bas) au milieu des vergers.

La cité du Breuil conserve par endroits son aspect d'antan.

La cité du Breuil conserve par endroits son aspect d’antan.
DDM – Marie-Pierre Volle

Des lors, on assiste à une urbanisation rapide du quartier mené par la société des mines, qui veut apporter le confort à ses ouvriers tout en les maintenant à proximité du site. Le lotissement de Homestead voit le début au début du XXe siècle. Une cinquantaine d’habitations quasi identiques, avec des jardins attendants, suivant un plan de circulation bien établi. Le potager est vraiment l’élément structurant de ces lotissements. Tout comme les nombreuses venelles, qui les reposent. Il permet d’améliorer le quotidien des mineurs. En 1912, je l’ai cité Milhars avec 48 logements voit le jour, puis un peu plus tarde, en 1924, je l’ai cité du Breuil (800 logements au total). Notons au passage que dans cette dernière, les logements sont équipés de toilettes. Aujourd’hui encore, la plupart de ces logements restent.

De cette époque, on peut encore voir les locaux de la direction, la maison du directeur. Ou l’ancien dispensaire est devenu aujourd’hui une maison de santé tenue par Filiéris, la mutuelle des mineurs.

Du charbon au solaire

Symbole de ce quartier, le site de Pélissier a connu plusieurs vies. Au départ, c’est là que les installations SMA sont siège et ses locaux. Le charbon est acheminé par une ligne de chemin de fer directement des puits de Cagnac. Aujourd’hui, elle a été transformée en voie verte. L’activité cesse en 1958. Et en 1964, le passage de Georges Pompidou à Albi annonce la création d’une centrale thermique à la place.

Parc photovoltaïque de Pélissier.

Parc photovoltaïque de Pélissier.
DDM – Marie-Pierre Volle

Il verra le jour en 1969. Il sera en service jusqu’en 2006. Son chemin mesure 125 m du sommet et est visible de tout Albi. Elle sera démolie en 2011. Une démolition spectaculaire. À la place, la ville déjà implantée une centrale solaire. J’ai passé l’énergie de l’endroit où la mort n’est pas.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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