La troisième session de la cour d’assises du Tarn-et-Garonne s’ouvre ce lundi 20 juin jusqu’au 8 juillet. Deux affaires criminelles y seront jugées. Le premier procès qui a duré la semaine, est passé au bistouri, une équipe de trafiquants de stupéfiants ayant commis deux braquages dont un à Labastide-Saint-Pierre, en septembre 2019. Le second en appel de la cour d’assises de Haute -Garonne s’était depuis quinze jours, et il revenait sur l’assassinat de Miloud Kherroubi alias « parrain d’Arnaud-Bernard », survenu le 15 juin 2016 à Toulouse.
Après le séance de mars avec notamment le procès sous haute sécurité de Joseph Losada auteur d’un féminicide à Montaubanla troisième session de la cour d’assises de Tarn-et-Garonne qui débute le lundi 20 juin jusqu’au 8 juillet, ne sera pas plus que d’habitude.
Présidé par le juge Guillaume Roussel qui aurait dû avoir sa dernière session avant de faire valoir son droit à la retraite, cette semaine sera consacrée au procès d’une équipe de cinq braqueurs ayant sévi dans le Tarn-et-Garonne, et Haute Garonne.
Âgés de 21 à 26 ans, les cinq accusés ont été renvoyés devant la cour d’assises de Tarn-et-Garonne à la fois pour des extorsions avec arme et trafic de stupéfiants dans le cadre d’une association de malfaiteurs.
Le 17 septembre 2019, en fin de journée, deux individus se trouvaient sur un scooter qui s’est envolé pour la dernière fois vers Reyniès (12 septembre), la source du garage CLM Racing, à Labastide-Saint-Pierre. Cagoule dissimulant son visage, l’un des individus muni d’un fusil-mitrailleur, menace le garagiste pour qu’il lui remette les clés d’une Mégane 4 RS. Un bolide dont le prix avoisine les 50 000 € en sortie d’usine.
Un véhicule qui serait sur la bande pour commettre une nouvelle extorsion quasi similaire au lendemain, à Revel. 18 septembre vs 20h25, un primeur du centre-ville à train de fermer son échoppe il pourrait voler sous la menace d’une arme d’assaut sont Audi RS 3, coûte 60 000 € qu’il vient de mettre en vente sur un site d’annonces en ligne.
Un véhicule restitué dissimulé dans la commune du Born (Haute-Garonne) avec les plaques d’immatriculation s’est envolé pour Aucamville en Haute-Garonne, le 22 septembre. Une cellule d’enquête mobilisant des gendarmes des brigades de recherches (BR) de Montauban et de Villefranche-de-Lauragais supervisée par la section de recherches de Toulouse, est mise en place.
Des géolocalisations, des registres de vidéosurveillance permettaient aux enquêteurs de confondre un détenu à la maison d’arrêt de Seysses. Interpellé dans une affaire de stupéfiants, ce jeune Toulousain de 21 ans a transmis plusieurs appels à des proches permettant aux enquêteurs de remonter d’autres suspects : deux Montalbanais qui seraient les auteurs des vols à main armée de véhicules, et deux Toulousains impliqués dans cette bande organisateur de « go-fast » en provenance d’Espagne. Des surveillances sont mises en place.
En décembre, c’est finalement Dieupentale dans un gîte loué par l’un des braqueurs qu’un coup de filet est mené en moi temps qu’à Toulouse mobilisant 60 gendarmes avec l’appui du GIGN. Les perquisitions sont fructueuses, les gendarmes découvrent toute la panoplie du parfait braqueur : un fusil-mitrailleur Sten avec son chargeur de 9 mm, de nombreux téléphones portables et cartes SIM, des cagoules, des gants et cache-nez.
Dans un coffre mural du bois du gîte, les gendarmes ont trouvé des caches de 100 grammes d’héroïne, 211 grammes de cocaïne et 500 grammes d’herbe de cannabis. Des quantités de drogue importantes confirmant que le gang est impliqué dans le trafic irradiant Montauban et le nord et l’ouest de la Haute-Garonne.
Ce procès qui las toute la semaine promet d’être très technique. Les avocats de la défense parmi Mc’est Apollinaire Legros-Gimbert, Alexandre Parra-Bruguière et Pierre Debuisson ne devaient pas manquer de cuisiner les enquêteurs sur l’ADN et les géolocalisations téléphoniques ayant permis de confondre leurs clients.
Le meurtre du « parrain » d’Arnaud-Bernard, à Toulouse
Le dernier procès de cette session qui se tiendra du 27 juin au 8 juillet reviendra sur l’assassinat de Miloud Kheroubi41 ans, Tué de quatre balles le 15 juin 2016 au bar « Le tout va bien », situé dans le quartier d’Ancely, à Toulouse.
C’est dans ce bar, le « Tout va bien », que la victime a été exécutée par un commando composé de huit hommes, le 15 juin 2016, à Toulouse.
Miloud Kherroubi, une personnalité souvent soupçonnée d’avoir le trafic de cannabis et la vente de cigarettes autour d’Arnaud-Bernard a condamné une seule fois en 2010.

C’est dans ce bar aujourd’hui fermé, le « Tout va bien », que la victime a été exécutée par un commando composé de huit hommes, le 15 juin 2016, à Toulouse.
Seigneurs du procès en première instance en juin 2021, les huit accusés condamnés de 15 à 30 ans de réclusion criminelle, Avaient annoncé dès l’issue du verdict qu’ils interjetaient appel.
C’est donc devant la cour d’assises de Tarn-et-Garonne que le procès en appel de 7 des 8 accusés l’un d’eux s’est depuis désisté, aura lieu pendant quinze jours avec toujours en défense Me Legros- Gimbert, le ténor Agenais Edouard Martial et la pugnace avocate montalbanaise Séverine Lheureux.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.