l’essentiel
Une partie eleveur de Montjoi est obligée pour avoir empêché le maire Christian Eurgal de sortir de son bureau de la mairie, le 24 dernier mars, lui enjoignant de signer un courriel. Il avait échoué l’intervention des gendarmes pour que l’édile retrouve sa liberté de mouvement. J’ai joué le mardi 28 juin devant le tribunal correctionnel de Montauban, l’agriculteur de 34 ans n’a reconnu ni intimidation ni menace. Sortie le 27 septembre.

Bermuda et chemisette à carreaux, Pierre-Guillaume Mercadal, les bras croisés face à la barre du tribunal correctionnel de Montauban en impose, ce mardi 28 juin.

Poursuivi pour avoir empêché le maire de Montjoi de quitter son bureau de l’hôtel de ville en mars dernier à tel point qu’il n’a pas signé pour un courriel qu’il lui a transmis, le colosse de 34 ans, ne reconnaissance ni intimidation ni menace . « Je ne l’ai pas empêché de sortir de la mairie. Je rappelle qu’il déjà une dizaine de plaintes parce que je suis grand », crie l’éleveur porcin poussant le bouchon en comparaison sont physique de seconde ligne de rugby à une discrimination à son trouvé comme pouvant le ressentir d’autres « par la couleur de leur peau ».

Il poursuit en évoquant le contentieux l’opposant au maire depuis trois ans pour une histoire de chemin rural avec son voisin un Lord Anglais : « Je ne suis pas quelqu’un de violent, je n’ai pas de problèmes avec l’équipe municipale mais avec un Lord Anglais et le maire sur l’accès à ce chemin. » Un dernier point sur lequel la présidente l’interrompt vite, cette digression étant hors sujet. « On Understanding the contentieux mais on n’est pas là pour ça… Est-ce que le maire pouvait sortir de son bureau ?, l’interroge le juge recadrant les débats.

– Je ne l’ai pas touché.

– Pouvait-il sortir ?, insiste le juge.

– S’il avait forcé le passage, je ne lui aurais pas mis la main dessus. Je voulais juste un accusé de réception, le tentenaire est justifié qui est assisté par l’encadrement de la porte du bureau du maire le privant de sa liberté de mouvement.

– Une personne qui est prête à vous trier, est un comportement qui est contraire. D’ailleurs, je suis enfin prêt à faire appel aux gendarmes pour arrêter l’arrêt, et le président répond.

– Je ne vois pas comme cela avec tout ce qu’il ma fait vivre, défend Pierre-Guillaume Mercadal, évoquant la coupure d’un compteur électrique de chantier, et des refus de permis de construire.

– Pourquoi ne pas utiliser une lettre recommandée avec accusé de réception ? Vous vous êtes aussi rendus à son domicile précédemment, le coupé le juge.

– Il y avait le week-end et un jour férié, je voulais qu’il réceptionne ce document pour qu’il ne dis pas qu’il n’est pas au courant, lâche l’agriculteur.

– Il y a des voies légales, vous avez une fois passé un certain cap quel que soit votre contentieux, enchaîne la juge.

– J’ai vu un calvaire. Ils sont mais, c’est de me faire parte », il a été davantage victimisé en expliquant qu’il devait « être dans son bon droit ».

A la barre, Christian Eurgal revient sur le comportement déplacé de son administré. « Il vient à la mairie et il m’appelle : « Chri Chri ». Il m’intimide et m’insulte. Désormais quand il est là, je ne réponds plus, je ne parle plus, j’accepte tout ce qu’il dit pour éviter le contentieux », avoue démuni le premier édile.

Une situation qui consterne son avocat. « On n’a de la chance ! » Il a séquestré mais il ne le tape pas », ironise Me Thierry Deville qui s’étonne du manque de recul du prévenu et de son absence d’excuses. «Vous êtes doublement coupable parce que vous êtes président de la confédération paysanne, et videur d’une boîte de nuit à Agen», plaide l’avocat montalbanais rappelant comment, un lundi de Pâques, l’agriculteur s’est rendu au domicile du maire pour lui mettre un courrier en main propre. « You once a sainte horreur que l’on vous résiste, vous ne respectez aucune règle. On n’apostrophe pas la femme du maire chez elle un lundi de Pâques, on ne sequestre pas le maire… Ce dossier est tout sauf anodin », tonne Me Deville.

Un point de vue partagé pour le suppléant Emmanuel Ferrand qui rappelle qu' »ils ont agi contre les mères ne cessent d’augmenter : des actes qui sont antidémocratiques ». Le magistrat a requis 6 mois de prison avec sursis, et requis dans sa privation des droits civiques de l’agriculteur pendant 2 ans.

Les demandes auxquelles répond Me Rafaël Mattar qui plaide en défense la relaxation de son client, et revient longuement, au grand dam du tribunal, sur le contentieux civil que serait à l’origine de l’affaire. Sortie le 27 septembre.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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