L’Australien aux crocs. Absent l’an dernier contre les Irlandais, il était sur la pelouse lors de la défaite de 2019. Il explique son plan pour prendre une revanche sur le Leinster.
Vous avez joué beaucoup de matchs cette saison (23 matchs), comment vous avez-vous ressenti physiquement au moment d’encadrer le sprint final ?
Je me sens bien, d’autant que les matchs qui arrivent sont trois passionnants. C’est pour vivre ce genre de moments que l’on joue au rugby. Donc ne vous inquiétez pas, le corps va très bien.
Vous avez été laissé au repos lors des matchs deux deux deniers de Top 14 (Lyon et Stade Français), vous avez besoin de repos ?
Ah, ça ne dépend pas de moi (sourire). C’est l’entraîneur qui décide qui joue et qui ne joue pas pour gerer la forme physique de chacun. Mais c’est vrai que du cup j’ai pu pendre le temps de reposer mon corps… De gros matchs arrivent donc ce n’est pas plus mal.
Cette saison, vous avez beaucoup été aligné avec Emmanuel Meafou en deuxième ligne, c’est votre frère de substitution après le départ de Rory l’été dernier ?
(Rires) Vous savez, j’ai adoré jouer autant de matchs avec mon frère, c’était quelque chose de magnifique. Mais j’adore aussi jouer avec Mani (Meafou) ou la Flamme (Thibaud Flament). Ce sont deux joueurs au style différent mais c’est hyperenrichissant. Et puis parfois la Flamme joue en troisième ligne et Mani à mes côtés et j’apprécie aussi cette configuration. Ça nous donne une grosse force de frappe. Mani ce qui le caractérise c’est la puissance. La Flame ce serait le dynamisme. On l’a vu face à Lyon, dès qu’il a un peu d’espace c’est fou.
Jouer avec votre frère, en France, au Stade Toulousain, c’est quelque chose d’incroyable quand on y pense, non ?
Pour être honnête, quand j’ai quitté l’Australie (pour aller jouer au Japon), je n’aurais jamais pensé que nous allions de nouveau jouer dans le même club. Donc c’est clair que se retrouver à Toulouse et jouer ensemble ici, c’était vraiment spécial. Difficile de faire pareil. Sur je dirai que j’ai commencé à réaliser ce point où on a vécu est inimaginable au moment où il est parti, l’été dernier. On esté resté très proche, on se parle encore énormément
voyez-vous nous donner de ses nouvelles ?
Il va bien, il est loué en Australie avec le club dans lequel il évoluait au Japon a dû prendre sa retraite en cours de saison. Ce n’est pas vraiment ce qu’il avait imaginé… Mais il est rentré en Australie, il s’entretient physiquement pour rester en forme et il considère les différentes options pour savoir ce qu’il allait faire dans les mois à venir. Il est toujours sous contrat la prochaine saison avec Red Dolphins. Mais ça va bien, c’est papa entretien (sourire).
L’avez-vous revu depuis qu’il est parti ?
Oui, nous avons eu un mariage en Australie l’année dernière donc je l’ai vu à cette occasion. Mais pas depuis, cela fait environ dix mois. Mais ça va, on se fait des visios souvent donc je le vois à travers la caméra (des rires)). Bon ce n’est pas pareil mais c’est déjà ça.
Ce week-end vous affronterez Leinster… Vous aurez déjà joué à l’Aviva lors de la demi-finale de 2019…
Oui, je n’étais pas là l’année dernière car j’étais blessé. J’étais vraiment déçu d’ailleurs. Mais dans les cas nous avons perdu les deux dernières fois.
Vous manifestez-vous plus forts cette année ou peut-être moins fatigués que l’année dernière ?
(Il réfléchit) Je pense qu’on a mieux fait les choses cette année. La dernière saison avait vraiment galéré quand les internationaux étaient partis jouer le Tournoi des VI Nations. On avait perdu beaucoup de matches et ça nous avait coûté pour la fin de saison. On n’avait pas fini dans le top 2, du coup nous avons dû jouer les barrages. En finissant premier ou deuxième, on se met dans de très bonnes dispositions pour la suite. Et cette année, quan on a perdu nos internationaux, tous les jeunes qui avaient l’expérience de ce qui s’était passé l’année dernière ont su élever leur niveau de jeu. On a beaucoup mieux expliqué cette période car on a beaucoup appris de l’année passée. Pour l’instant, tout se passe bien. Mais vous savez, les choses peuvent encore changer, tout peut aller très bien et il suffit d’un détail pour tout foutre en l’air. Il faut qu’on reste humble.
Quelles seront les clés du match face au Leinster ?
Il va falloir qu’on soit irréprochable sur les fondamentaux. Les mêlées, les touches, les mauls et il va falloir qu’on défende tous ensemble, que tout soit parfaitement réglé au niveau de la défense. Car ils ont un jeu d’attaque de classe mondiale. On devra défendre en groupe, en équipe. Sur les deniers matchs de Champions Cup, nous avons gagné mais les Sharks, par exemple, ont réussi à marquer assez facilement… Ça ne doit pas se reproduire, on doit être beaucoup plus sérieux en défense.
Ça tombe bien, car c’est ce que vous aimez…
Oui c’est vrai j’adore ça, mais il faut qu’on défende en équipe et pas de façon individuelle. Si on réussit à faire ça correctement et à être discipliné… La discipline va beaucoup compter. Et il faudra aussi être bon dans le jeu au pied. Si tous les ingrédients sont réunis, ils entreront dans trois bonnes positions.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.