C’est une drôle de curiosité méconnue : les célèbres lettres « S » et « T » entrelacées présentées au sein du célèbre édifice toulousain, sous la forme d’une mosaïque. Sur vous expliquez.
Le Stade Toulousain serait-il divin ? À Toulouse, beaucoup vous répondront « oui », avec un Dieu identifié sans grand mal, et prénommé Antoine…
Sur pose la question semble que – c’est une curiosité méconnue (même à Toulouse) – une mosaïque ressemblant à s’y méprendre à l’actuel logo du club « rouge et noir » se trouve au coeur de la basilique Saint-Sernin à Toulouse.
La mosaïque de la basilique Saint-Sernin.
Plus pour cette raison ? On vous l’avoue : ce n’est pas le logo du Stade Toulousain. Ce « S » et ce « T »-là honorent la mémoire du grand homme de lettres et d’Eglise : Saint-Thomas d’Aquin.
Au 18e siècle, elles ont été gravées ainsi, au sol de la chapelle Saint-Esprit dans la crypte de la basilique Saint-Sernin, où son corps fût transferré pendant la Révolution française. Jusqu’alors (après 1385), il se retrouva à l’église des Jacobins. En effet, les Dominicains avaient fait de Saint-Thomas d’Aquin le saint patron de leur église.
Aujourd’hui, les Jacobins célèbres sont toujours Saint-Thomas d’Aquin, et la mosaïque est toujours présente à Saint-Sernin. C’est là que, dans les années 1950, Lucien Cézéra, un réalisateur « rouge et noir », l’a remarquée et s’en est (très) largement inspiré à en croire le logo qui parcourt, aujourd’hui, les plus grandes terrains d’Europe.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.