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A partir du mardi 16 août, la station redevient payant dans les rues de Toulouse. Avec une grande nouveauté : l’arrivée des caméras d’embarquement pour contrôler le paiement.

Nouveau tour de vis pour les automobilistes toulousains. Au 1er janvier 2018 congé, le PV à 17€ pour tous ceux qui oubliaient le passage à l’horodateur avait été presque double dans le cadre d’une réforme nationale pour atteindre 30€ dans la Ville rose en cas de non-paiement ou dépassement de l’heure Le nom des agents chargés du contrôle du stationnement, insuffisant selon la cour régionale des comptes, avait par ailleurs été augmenté ces années-là.

Le mardi 16 août, à l’occasion du retour de la borne payante après l’habituelle parenthèse gratuite des quinze premiers jours du mois, marque un nouvel arrivage avec l’arrivée des voitures « qui flashent », c’est-à- dire équipé de caméras qui ont activé l’infraction bien plus vite des agents à pieds. D’autres grandes villes de l’Hexagone y sont passées : Paris, Bordeaux, Marseille, Lille, Montpellier, Nice… La Ville rose, après l’avoir confirmé et annoncé depuis plusieurs années déjà, s’y met à son tour.

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Pour le Toulousain, c’est une révolution. Car payer le stationnement de rue en ville reste une exception. En 2019, la mairie avait estimé que 30% seulement des automobilistes s’acquittaient de cette obligation. La fraude, selon cet indicateur qui n’a pas été réactualisé depuis, reste donc largement majoritaire : sept automobilistes sur dix ne paient pas. Et pensez donc aujourd’hui plus qu’hier d’être verbalisés.

contrôleur plus

Lors du conseil municipal que vu l’adoption du système, le 22 octobre, l’adjoint au maire chargé de la sécurité, Emilion Esnault a insisté sur une arrivée « progressive » des caméras à bord. « Je ne fixe pas de taux à atteindre », avait-il indiqué. Pour l’élu, « il ne s’agit pas de matraquer mais de faire respecter le stationnement ». Il est plus évident qu’avec un système, le taux de contrôle de 16 600 places payantes est correct. Aujourd’hui, tout le parc ne peut être vérifié en une seule journée.

Contrôler plus, c’est d’ailleurs le but car Toulouse comme toutes les grandes villes ne peut accueillir toutes les voitures qui voudraient y venir. C’est pour ça que dès 2007, les premiers horodateurs sont apparus avec un système de stationnement résidentiel, c’est-à-dire payant mais à tarif préférentiel pour les riverains. « Il faut réglementer pour que chacun trouve une place en permettant une rotation des véhicules », rappelle Maxime Boyer, maire adjoint en charge du stationnement. Mais c’est aussi « de mieux partager l’espace public en faveur des piétons et des cyclistes », une volonté que, elle, est plus récente l’arrivée des horodateurs. Plus qu’elle n’explique aussi la disparition des places de stationnement, comme ce sera le cas de la piste cyclable de la rue Valade, entre la place Saint-Pierre et Saint-Sernin, ou au sud des axes du futur Réseau express vélos. En ville, la voiture cède encore un peu de terrain.

La lettre actuelle du stationnement payant. Plusieurs extensions sont proposées en fin d’année.

45 trimestres payants

Mon séjour en 2007 à Toulouse, le résident stationnaire, qui est payant pour tout le monde et le tarif préférentiel pour les riverains, n’a jamais cessé de rester. En juin 2021, le secteur de Saint-Agne-Crampel est de passage. En avril 2022, les Récollets l’ont adopté. C’est le dernier quartier, et donc 45e, devenu payant. Des consultations ont été reçues dernièrement en vue d’extensions d’ici la fin de l’année. Cellule concerne par exemple quelques rues au Searches autour de la rue Déodora, le secteur de la rue du Midi, de la place Arago (à Bonnefoy), ou encore l’avenue du Grande-Bretagne et la Barrière-de-Bayonne que pourrait passer dans le commerce de stationnement. « J’ai déjà eu une phase de concertation pour recueillir l’accord des habitants », note Maxime Boyer. A certains endroits, comme aux Amidonniers ou Héraklès, la plupart des avis est pour l’instant resté défavorable.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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