l’essentiel
En 2020, Mauricio quitte Paris pour Toulouse où l’attend un emploi dans l’aéronautique. En raison du covid, il n’a jamais été possible d’intégrer le poste et de revenir aux vêtements. Il est alors rattrapé par ses crédits à la consommation.

Au printemps 2020, Mauricio quitte Paris et son poste chez Engie pour un CDI dans l’aéronautique. « J’ai eu le malheur de signer mon contrat le 16 mars 2020, en pleine pandémie, en tant qu’assistant moyen d’essai chez Airbus. Par la suite, je suis resté enfermé dans mon appartement dans une ville où je ne connaissais personne. Avec le covid, je n’arrive jamais à intégrer mon poste, raconte Mauricio.

Au bout de six mois, il est licencié et bascule dans le chômage.
C’est à ce moment-là que Mauricio est piégé par les multiples crédits à la consommation qu’il a contractés lors de sa vie parisienne. « Je gagnais bien ma vie, autour de 2400 € par mois, mais pour la capitale ce n’était-peut-être pas suffisant pour payer le loyer, assurer les sorties, m’occuper de ma fille… », raconte-t-il . Aussi, le cumul de petits crédits renouvelables qu’il prévoit de rembourser sur 6-7 ans. Comme j’avais une bonne situation, ils m’étaient attribués très facilement, meme trop facilement, je suis me reuvé avec plusieurs dettes, qui, cumulées, ont représenté une grosse somme : 58 000 € », détaille le néo-Toulousain. Mais en signant un CDI à Toulouse, Mauricio a désigné «pouvoir éponger sa dette en 10 ans. » C’était sans compter sur le covid.

Une fois au chômage, la vie de Mauricio se dégrade rapidement. « Avec mes économies et mes indemnités de chômage, j’ai essayé de garder mon appartement le plus longtemps possible. Cela a duré un an. Ensuite, un ami m’a hébergé puis je me suis retrouvé à vivre dans ma voiture ».

Orienté vers les services sociaux

Là, Mauricio a l’impression de toucher le fond. « Mais, je suis dit qu’il y avait toujours un moyen de reprendre le dessus. Je n’ai jamais baissé les bras », s’est-il souvenu du sexagénaire. Il reçoit alors l’aide du Secours catholique « qui m’a secouru avec des aliments ». Les bénévoles de l’association l’orientent aussi vers des services sociaux. « Une formidable assistante sociale de la Maison des solidarités de Borderouge m’a épaulé pour monter un dossier de surendettement auprès de la Banque de France. Je suis arrivé à un tel niveau de revenus, que je peux demander l’effacement de ma dette. Le dossier est en cours », ajoute Mauricio.

Aujourd’hui, ce dernier vit dans une chambre près de Matabiau avec 800€ par mois, « dont 300 € parent dans le loyer, mais je m’en sors, grâce à l’aide alimentaire de La Main tendue ». Mauricien ne souhaite qu’une chose : «pouvoir repartir». Et ce d’autant qu’il est en formation. À 60 ans, il espère intégrer dans six mois un poste dans le contrôle qualité… dans l’aéronautique. En attendant, sur son temps libre, il est bienveillant au Secours Catholique. « Je les aide parce qu’ils m’ont aidé. Je leur dois beaucoup reconnu »,-il.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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