L’affaire avait été jugée en mai dernier et mise depuis en délibéré. Le tribunal correctionnel de Montauban a finalement requalifié les menaces qu’avec arme ayant eu lieu à Montjoi en mai 2020 contre un eleveur de cochons, en des combs d’amendes contraventionnelles.
Mise en délibéré durant deux mois par le tribunal correctionnel, l’affaire des menaces avec arme dont a été victime un eleveur porcin de Montjoi de la part, selon lui, de deux «hommes de main» envoyés pour lui nuisible, s’est fini à l’eau de boudin comme nous le relations déjà à l’occasion du procès en mai dernier (Notre édition du 15 mai dernier). La présidente Sylvie Jeansous a, en effet, requalifié les délits de violence avec usage d’une arme dans de simples poursuites contraventionnelles.
Ainsi Jacques D. – un Perpignanais à la retraite de 71 ans qualifié par la partie civile de commanditaire de cette « expédition punitive »-, a été condamné à une peine de 500 euros. « L’homme de main », Thierry L., ancien militaire, vidéaste d’une danse toulousaine, écope de la même peine.
L’eleveur porcin voit également octroyer 300 euros de préjudice moral, et de la même somme au titre des frais engager pour assurer sa défense.
Rappelons que le ministère public avait exigé la relaxation de cet ex-militaire, « les faits de violences avec arme n’étant pas qualifiés » avait assuré la suppléante Jeanne Regagnon lors de l’audience. Des réquisitions qui ont également été fortement minorées pour le septuagénaire, le magistrat du parquet ayant requis 3 mois de prison avec sursis.
Une histoire clochemerlesque
Au départ de cette histoire clochemerlesque agitant depuis plus de trois ans la petite bastide de Montjoi et ses 165 habitants un contentieux sur l’usage d’un chemin rural opposant cet eleveur porcin à son voisin, un Lord britannique.
A l’âge de 2020, le contentieux juridico-administratif a pris une tournure pénale pour Pierre-Guillaume Mercadal, l’eleveur de cochons dépose plainte après avoir été déclaré avoir été menacé chez lui par deux individus portant un couteau et l’autre une Serpette a la ceinture. Lors du procès, en apprenant que Thierry L., l’ex militaire au casier judiciaire chargé de 8 mentions, est venu comme médiateur (non officiel) pour le compte de Jacques D.
J’ai représenté l’assistance pour leur avocat Me Axel Vinas, qui s’est retiré du Perpignanais dit avoir voulu mettre un terme au harcèlement et intimidation dont est victime sa sœur de la part de l’éleveur porcin. Atteinte d’un cancer, cette femme qu’est l’employée de maison du Lord Anglais aurait très mal vécu le contentieux opposant l’agriculteur avec son patron. En première ligne lorsque son employeur n’est pas présent, elle ne supportait plus les altercations dont elle était victime de ce voisin au physique de seconde ligne de rugby.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.