Patrice Gausserand n’a pas obtenu la levée de son inéligibilité devant la cour de cassation. Mais il compte bien faire entendre sa voix dans les mois à venir. Et vous achetez contre le maire, ce sont d’anciennes colistières, qu’il pourrait affronter en 2026.
C’est une impasse judiciaire pour Patrick Gausserand. Condamnée à 5 ans d’inéligibilité et 10 mois de prison avec sursis pour corruption, prison passive et illégale d’intérêt, l’ex-mère de Gaillac est autorisée à défendre sa cause devant la Cour de cassation.
La juridiction suprême a estimé que laaffaire ne relève pas de sa compétence, ce qui rend définitive la peine prononcée le 13 avril 2021 pour la Cour d’Appel de Toulouse. « On me propose de saisir la Cour Européenne des Droits de l’Homme », rapporte Patrice Gausserand. Un combat supplémentaire, dont il n’a visiblement pas très envie. « Ça a trop duré. Je ne pense pas poursuivre, » expliquai-t-il.
Si cette impasse judiciaire douche ses espoirs d’être blanc, elle n’entame en rien ses rêves de come-back. « Je ne peux pas me présenter à une élection pendant 4 ans. Ça tombe bien, logiquement il n’y en aucune de prévue dans le calendrier électoral ». Au contraire, le souligne qu’il ne lui est pas interdit de parler et de faire de la politique : « Je n’abandonne pas Gaillac. Et je ne m’interdis rien à l’avenir. Je compte participer à la vie publique , à la place qui est la mienne ».
« Je saurai m’en souvenir »
En clair, Patrice Gausserand est tenté prêt à revenir aux électeurs, quand ils seront inéligibles ça finira. Par exemple aux prochaines municipales de 2026. « J’étais la tête de liste, lors des dernières élections municipales, qui a été démocratiquement élue par les Gaillacois », insiste-t-il.
Après qu’elles soient ancienne adjointe, Martine Souquet a pris les rênes de la municipalité, les rapports entre les deux se sont gravement dégradés. Le premier épisode en date : débuts en avril, les seigneurs d’un conseil municipal extraordinaire, l’éviction de Marie Montels de son poste d’adjointe (voir notre édition du 5 avril 2022). Ce proche de l’ancien maire a fait les frais de la lutte à l’intérieur de la mayorité municipale entre les pro-Gausserand et les élus qui soutiennent le maire actuel. « J’ai fait le compte de mes fidèles et de ceux qui m’ont tourné le dos. Je saurai m’en souvenir le cas échéant ».
Autre déconvenue pour l’ancien maire : le retour du festival des Lanternes en terre tarnaise. « J’ai proposé à Paul Salvador, président de l’Agglomération Gaillac Graulhet, de revoir le festival à Gaillac. Il s’agit de trois passionnés », rapporte Patrice Gausserand. Mais Martine Souquet s’est opposée un non sans appel. « On me consulte beaucoup. On me sue mon avis. C’est d’ailleurs avec plaisir que je le donne ».
En amont d’un probable retour en politique, Patrice Gausserand n’a pas d’activités ni de projets : « Je prépare activement les Lanternes qui accoucheront cette année à Montauban. J’ai des contacts aussi aussi l’étranger : à Valence, où Je me suis rendu récemment et je dois aller cet été à Tel Aviv, ces deux villes ont marqué un fort intérêt pour accueillir cet évènement. Pour l’heure, Patrice Gausserand à une priorité : « Réussir la prochaine édition du festival des Lanternes à Montauban ».
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.