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Ce mercredi 23 novembre, un important dispositif policier a été mis en place devant les portes du tribunal de Castres où un individu, âgé de 35 ans et membre de la communauté des gens du voyage, a été jugé pour homicide et blessures involontaires. Les remontent le 8 novembre 2021 à Navès. Ce jour-là, le trentenaire avait fait plusieurs tonnes après avoir refusé de se soumettre à un contrôle banal de gendarmerie. À bord de son véhicule se décrit ses deux enfants âgés de 2 et 5 ans et sa cousine de 7 ans, décédée des suites de ses blessures.

La tension est palpable. Ce mercedi 23 novembre, uUn important dispositif policier est en place devant les grilles du tribunal de Castres ou un particulier, âgé de 35 ans et membre de la commune de gens du voyage, s’apprête à être jugé pour homicide et blessures involontaires. L’audience, présidée par Sandrine Lalande, se déroule à huis clos partyel : « Pour éviter toute violence ou débordement, seules les parties concernées et la presse sont autorisées à assister aux débats. Ajoutons que les parents de la petite défunte, ainsi que l’ ex-compagne du mis en cause ne pas présents au procès, et qu’un partie civile n’a été constituée », lance le président pour introduire le dossier complice aux « faits dramatiques » datant du 8 novembre 2021 à Navès, en le Tarn.

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Ce jour-là, en fin d’après-midi, cet individu cercle à hauteur de Navès avec sa compagnie, ses deux enfants âgés de 2 et 5 ans et sa cousine âgée de 7 ans. Sur son chemin, la petite famille qui partait faire quelques courses croise les gendarmes qui remarquent aussitôt que le conducteur ne porte pas de ceinture de sécurité. Les militaires décident alors de faire demi-tour pour rattraper la voiture. Mais le chauffard refuse de s’arrêter, accélère, prend la fuite, grille un stop et perd le contrôle de son véhicule à hauteur d’un passage à niveau. La voiture fait quatre tonneaux et se retrouve sur le flanc dans un champ.

Une scène d’horreur

L’accident s’est produit sur la D50 au sud de la commune de Navès.
DDM-SF

Lorsque les gendarmes arrivent sur place, ils assistent sur une scène d’horreur. À 30 mètres du véhicule, gîte le corps de la petite fille de 7 ans qui a été éjecté au moment du crash. Votre cou est brisée, vos membres sont disloqués. Le chauffeur est entraîné à un massage cardiaque pour l’enfant dixième de quelques minutes plus tard au centre hospitalier de Castres. Les deux autres enfants, très crashs, ont eux aussi été éjectés du véhicule mais ils ne sont, par miracle, que légèrement blessés. Tout le monde essaie de reprendre ses esprits. « Mais une fois votre famille prise en charge par les secours, vous pensez la fuite ! Pourquoi ? », a demandé la présidente au prévenu.

« Sur le moment, je ne voulais pas affronter la réalité. Et quan j’ai vu les gendarmes, j’ai paniqué », a répondu le membre de la famille, qui allait expulser un peigne d’une prison ferme prononcée par lui le tribunal de Rodez le 25 mai. , 2021 pour des faits de conduite sans permis, de refus d’obtempérer et de délit de fuite. Il a finalement été retrouvé quelques jours après dans l’Aveyron chez un proche.

« Une clôture itinérante »

« Aujourd’hui, je suis là pour assumer ce qu’il s’est passé, je ne veux pas minimiser les faits », ajoute l’individu, qui ce jour-là, circule à une vitesse excessive, sans permis, sans assurance et avec un « cercueil ambulant », déclarer la présidente pour décrire la voiture « abîmée » et « pas entretenue depuis plusieurs années à tel point qu’il n’y avait plus de plaquettes de frein ». Et selon l’expertise réalisée, les trois ceintures à l’arrière n’étaient pas attachées.

Malgré les tensions survenues entre les deux familles après l’accident, le prévenu dit avoir reçu des nouvelles de certains proches depuis la maison d’arrêt d’Albi où il est incarcéré depuis 1 an. « La famille de la fillette est totalement absente après le début de l’instruction et même ce jour à l’audience. Peur de représailles ? Pression ? Il y a une certaine atmosphère qui plane et qui interroge », plaide l’avocat de la partie civile qui représente l’administrateur ad hoc désigné pour défendre pour les deux enfants du prévenu.

« Il est l’entier responsable de cet accident. Pneus usés, roues de tailles anormales, défaut de freins… Ce véhicule était une véritable épave! Il y a eu des fautes commises par Monsieur ahead, pendant et après l’accident et son attitude de fuite est inexcusable », déclare l’avocat avant de requérir 6 ans de prison avec maintien en détention. Une peine « effarante » selon l’avocat de la défense : « J’ai le sentiment que ce n’est pas une peine juste. Les faits sont reconnus et la responsabilité assumée. »

« Ça ne fera pas revenir cette petite mais je m’excuse auprès de sa famille… », confie l’individu qui retourne dès ce soir en prison. Le tribunal l’a condamné à 4 ans de prison dont 1 an avec sursis. Il devra indemniser les victimes.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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