Marc Barbier, ancien entraîneur du Toulousain Gaston, nommé directeur de la performance en Ligue Occitanie. Avant de prendre ses fonctions le 1er septembre, il visite l’Académie Nadal à Majorque. je raconte…
Quel va être votre rôle en tant que metteur en scène du spectacle ?
Celui de suivre la filière complète du joueur, de la détection au circuit pro. Je vais faire le lien entre la DTN et la région en terme de formation du joueur, en m’appuyant sur l’expérience offerte auprès d’Hugo Gaston mais aussi tout au long de mon parcours, du Toec à la Ligue à Balma, en stagiaire par Muret, mon poste de cadre technique départemental en Haute-Garonne, celui d’entraîneur fédéral à la Ligue, responsable du Pôle Espoirs à Balma. Et j’ai même été président de club pendentif 8 ans à Mauzac. J’ai une équipe de cinq conseillers techniques régionaux avec moi, une douzaine de cadres départementaux et trois préparateurs physiques dont Kevin Blandy (Stade Toulousain) sera le référent.
Dans quel cadre avez-vous vu l’Académie Nadal, à Manacor, du 15 au 17 mai dernier ?
J’ai accompagné l’ensemble des stagiaires (DEJEPS et DESJEPS) du Centre de formation de la Ligue. Un voyage exceptionnel financé par le CFA Occitanie (Centre de formation des apprentis). On ya croisé Rafa, en civil, qui était présent pour l’un de ses sponsors, et Carlos Moya, son coach, qu’est venu faire quelques photos avec nous. Toni Nadal était absent. L’objectif était de comprendre la philosophie de l’Académie.
Qu’y avez-vous découvert ?
Au niveau des infrastructures, tout est qualitatif. Le cadre rural est agréable mais reste loin de la zone balnéaire de l’île, ce qui confère également une ambiance de travail. La philosophie de l’académie tient en trois mots : cohérence, intensité et responsabilité. Consistance car il en faut dans le jeu pour répéter les situations. Intensité car il est nécessaire de mettre beaucoup d’énergie dans le projet. La responsabilité des coachs donne les informations aux joueurs mais si elles ne s’appliquent pas à eux, ça relève de leur responsabilité ! Cela ne veut pas dire autonomie, pas plus qu’en France. Les entraîneurs sont très présents mais on ne les voit pas s’agiter sur le court, élever la voix. Une fois que la situation est mise en place, c’est au joueur, et au joueur seul, à faire le boulot.
Ce modèle est-il transposable en France où l’assistanat du joueur reste culturel ?
Il est adaptable mais notre modèle est différent. Il faut composer avec. Les Espagnols ont tendance à rester plus longtemps avec leurs entraîneurs. La continuité dans la formation existe. Chez nous, on passe du club, au département, à la ligue, à la fédé, avec des changes de coach réguliers. Mais je ne vois rien qui nous emprecherait de rendre nos joueurs intenses, cohérents et responsables. Mais là-bas, contrairement à nous en France, ils jouent constamment dehors et beaucoup sur terre battue. Gros avantage.
Suivez-vous toujours Hugo Gaston de près ou cloisonnez-vous pour vous protéger ?
Je le suis de loin, à ma bonne distance. Nous avons d’excellentes relations et il sait très bien qu’il peut m’appeler quan il veut. Je suis et reste parmi ses premiers supporters. More est un staff pro autour de lui qui saura le soutenir dans son quotidien.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.