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Ce n’est plus un secret, et cela pourrait même devenir un modèle, Téfécé a bâti une équipe grâce à l’analyse de données, comme l’a rappelé son président Damien Comolli ce jeudi dans L’Equipe. Les Violets étudient minutieusement leurs prochaines recrues, notamment grâce à la société Zelus financée en partie par RedBird.

Les sommes évoquées aujourd’hui dans le monde du football sont en constantes augmentations, et finalement, même un joueur moyen peut coûter cher. Pour les clubs moins aisés, il faut innover, au risque de se voir dépasser. C’est notamment pour répondre à ce besoin de recruter qualitativement, et à moindres coûts, que la donnée devient une arme essentielle.

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Ce qu’on appelle vulgairement la « data » est en fait la collecte, l’analyse et l’utilisation de données brutes. Dans le football, elle passe de la simple qualité technique à la psychologie des joueurs mais aussi sur les stats globales de toutes les équipes. Tout se joue sur ordinateur où ces données transférées sont regroupées, elles dans un algorithme et des profils qui correspondent aux besoins du club sont mis en avant. Cela permet de faire un tri, d’éviter les erreurs de casting donc, et de peut-être dénicher un bon coup financier à réaliser.

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100 % de données

Après plusieurs années, le TFC a décidé d’avoir un travailleur qui une fois est sorti, une fois qu’il a réussi à savoir qu’il était absent. Les Violets font office de poisson pilote, les exemples de recrutement exclusivement grâce à la data sont rares. Aujourd’hui, on connaît les bénéfices, mais quoi en sont les limites, s’il y en a ? Pour le recrutement, le Téfécé fait appel à la société Zelus et son système d’exploitation extrêmement complet. Grâce à ça, la cellule de recrutement suit près d’une soixantaine de championnats, d’après son président dans une interview accordée à L’Equipe, allant jusqu’en D4 anglaise ou D3 allemande. Le panel est large avec de multiples possibilités.

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Cette société d’analyse de données américaine a déjà fait ses preuves de l’autre côté de l’atlantique, en baseball, et s’ouvre de plus en plus au basket et bien sûr, au football. Zelus, qui est un jeune acteur de la data, a l’ambition de développer un algorithme capable de faciliter l’analyse de vastes bases de données de donneurs, comme le précise le site internet de l’entreprise : « Chez Zelus Analytics, notre mission est de révéler ces défis en prévoyant la première plateforme d’intelligence sportive au monde. »

L’exclusivité

Zelus est financé en partie par le groupe RedBird Capital et propose donc au TFC, ou à d’autres clubs financiers en partie par le groupe (le Milan AC depuis peu), une exclusivité pour le football. « Nous comprenons l’aide des équipes professionnelles de nos partenaires exclusifs de concourir et reporter de champions », peut-on lire sur le site de Zelus. Neuf analystes de la société analytique travaillent exclusivement pour le TFC.

Dans sa construction d’un effectif uniquement grâce à la data, le TFC dispose donc d’une longueur d’avance avec ce partenariat. La société Zelus, composée d’une quarantaine de professionnels qui ont fait leurs prévisions dans différents clubs ou structures de données, ne cessa d’améliorer son algorithme de traitement des données, avec pour objectif, à terme, pour devenir la référence.

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« Sur un investissement de 5,2 millions d’euros sur deux saisons. […] Le premier critère reste le bon joueur. On prend rarement au-dessus de 25 ans. On va très loin dans les détails. […] On est prêts sur tous les profils. On avait même commencé et fait des offres avant la montée. J’ai l’espoir d’avoir fait pas mal de transferts avant le 30 juin. […] On va tripler notre potentiel d’investissement sur les joueurs. La masse salariale va doubler. On gagne de l’argent, mais tout est réinvesti sur ces postes avec les infrastructures », a déclaré Damien Comolli dans les colonnes de L’Equipe.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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