Loin de Midi-Pyrénées, le derby s’annonce très contesté, ce vendredi 17 juin au soir à Nice, pour une place en finale. Castrais et Toulousains renvoient au rôle des faveurs.
De Bordeaux à Montpellier, ce sont les demi-finales du Grand Sud-Ouest. Avec au milieu, le cor du rugby pour une confrontation entre deux villes distantes de 80 kilomètres, Castres et Toulouse.
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Oui vous avez bien lu, le cor du rugby. Car depuis 2018, j’ai raté les attaques incessantes des grandes métropoles ambitieuses (Montpellier, Bordeaux-Bègles, Lyon) ou des fiefs du rugby (Clermont, La Rochelle), c’est invariablement Midi-Pyrénées que le Bouclier de Brennus effectue sa transhumance, une fois le mois de juin j’ai fini.
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Castres en 2018, le Stade Toulousain en 2019 et 2021 (titre non promu en 2020). Et l’un deux aura l’honneur de porter la bannière de Midi-Pyrénées vendredi prochain au Stade de France avec inscrit dessus : « Gardarem lou bouclier ».
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Castres – Stade Toulousain, ce n’est pas une affiche inédite en demi-finale mais c’est une affiche qui en dit long sur la régularité des deux équipes à ce niveau. Ce qui change aujourd’hui, c’est le statut de Castres qu’aimerait pourtant bien conserver cette image de petit en s’appuyant sur son budget, sa masse salariale, son nombre d’internationaux, son nombre d’habitants et on en passe jusqu’au nom de kilomètres de son réseau autoroutier.
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Oui mais voilà, les chiffres sont là. Premier ministre de la phase régulière. Et deuxième équipe la plus titrée (championne en 2013 et 2018) après Toulouse (2011, 2012, 2019, 2021) lors des dix dernières saisons ; les autres champions durant cette décennie ne l’ayant été qu’une fois.
Toute la semaine jusqu’à hier après-midi, lors des conférences traditionnelles de presse, les deux staffs ont continué à se revoyer la balle pour savoir que était le numéro 1. Le mieux est donc d’attendre ce vendredi soir…
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Il est même hasardeux pour délivrer un pronostic de se désigner aux oppositions lors de la phase régulière. Surtout la première d’Ernest-Wallon sanctionnée par un fanny historique (41-0). Car sur une coutume de dire qu’un match de phases finales est toujours particulier et qu’il faut jeter aux orties tous les seignements qu’il serait possible de tirer. Pas tout à fait pour Pierre Broncan qui dit s’en être servi pour arriver jusqu’à Nice : « C’est sûr les matchs de finales sont différents, par le contexte, le lieu, la pression. Mais on a pris 41 -0 lors du match aller, et cette déculottée nous a fait du bien pour le reste de la saison et on a mieux rivalisé au retour. »
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Ce chiffre 1 signifie tout de même pour Castres une certaine évolution dans son jeu et une certaine maturité matérialisée par la régularité.
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Un combat étouffant
Toulouse, de son côté, est paradoxalement portée par une certaine motivation et non par le nom des vents contraires qui ont rythmé sa saison. «Ce qui ne tue pas rend plus fort» ont alors martelé les Toulousains. Notation en période des doublons. Souvenez-vous : Perpignan, Pau, le Stade Français à deux reprises. D’ailleurs, Pierre Broncan l’a reconnu : « Vous savez, si le Stade Français était venu jouer le 26 décembre à Toulouse, c’est le Stade qui aurait proposé cette phase finale en tant que leader. » Me si c’est une manière habile de renvoyer ce statut de numéro à Toulouse. Allumé et éclaté…
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Hors des paramètres traditionnels d’analyse d’une rencontre, la demeure de l’inconnu se situe. Celle de la fraîcheur pour les Castrais que n’ont pas joué la semaine dernière et qui ont globalement moins joué cette saison que les internationaux toulousains. Mais également celle de la gestion des gros matches. Ces dernières semaines, Castres a joué à Biarritz, l’Usap et Pau. Pas ce qui se fait de mieux sur la planète France en ce moment alors que les Toulousains ont joué La Rochelle la dernière semaine et le Leinster précédent.
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Deux inconnues donc et une certitude. Il y aura un énorme combat étouffant sur la pelouse de Nice. Cela va taper fort et ce ne sera pas la baie des Anges de Nice…
La tendance : Castres 48% – Toulouse 52%
La feuille d’allumettes
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.