C’est tard et particulièrement ému que l’ouvreur argentin est venu en conférence de presse, après le succès sur Perpignan dimanche soir (26-16). Mais ô combien heureux de son aventure castraise.
Ce n’était pas un match comme les autres pour vous.
Non, je pensais que ce serait plus facile. La veille, je n’ai pas pu dormir. Et pendant la journée, c’était dur. En plus, comme on jouait tard, ça a été assez long. Des qu’on parlait de quelque chose j’avais envie de pleurer. Je suis dit qu’il fallait que je me concentre car je désire réaliser un gros match. Pendant la partie, j’ai pu m’extraire de toutes ces émotions.
Finir sur 100% au pied, c’était votre but ?
Ah oui, je le voulais, j’aime trop ça ! J’avais la pression pour la dernière transformation, d’autant que je savais que j’allais sortir. Je disais de ne pas la louper, autrement, ça aurait été moche.
Comment avez-vous vécu cette sortie sous les acclamations des supporters ?
Déjà, le kiné m’a dit que si je voulais être remplacé, je devais me dépêcher de buter. Bon, d’accord. Sinon, j’aurais assisté à la fin du chrono ! Mais j’avais envoyé de ressentir l’amour du public. J’ai mis la transformation et j’ai pu profiter de l’ovation du public, c’était chouette. Tout ce que je vis dans le rugby, c’est un rêve. Jamais je n’aurais imaginé vivre ces moments-là. En toute humilité, c’est trop… J’ai vécu des choses incroyables, et sortir de cette manière… (il se reprend, les larmes aux yeux) C’est la classe. J’ai trois heures.
L’Argentin a été acclamé lors de sa sortie.
Beaucoup de choses se passent en huit saisons.
Je suis arrivé dans l’inconnu, ne connaissant pas vraiment Castres. Ou, après les débuts, j’ai senti que c’était un club pour moi, ce qui était également pratique pour ma famille. A travers les super moments avec un titre de champion, les barrages, les matchs importants, ou les périodes plus délicates comme cette saison. Mais je suis heureux de faire partie de cette famille du CO.
Profite-t-on plus du dernier match que de tous les autres ?
Oui, je souhaitais en profiter à fond. J’ai la chance de retrouver le lendemain Pierre-Fabre qui n’est pas sous pression sur le résultat. J’ai pu profiter de cette der avec mes amis, le club, et avec ces couleurs sur le dos. Car je compte bien revenir avec d’autres couleurs.
Avez-vous déjà hâte de retrouver ce stade ?
oui ! Ça va être drôle d’affronter Bab’s (Babillot) ou Dum’s (Dumora) par exemple. On verra! Le plus important, plus le rugby, c’est le côté humain. Et cette équipe, c’est une bande de copains.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.