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Quatre étudiants s’apprêtent à porter plainte pour « volontaires volontaires en réunion » contre trois contrôleurs Tisséo, le gestionnaire du métro toulousain. Ces jeunes gens auraient été roués de coups par ces agents assermentés station Marengo.

L’affaire risque de ternir l’image des agents Tisséo auprès des usagers. Les faits plus que troublants remontent à la nuit du samedi 1er au dimanche 2 de octobre. Des contrôleurs Tisséo patrouillent sur la ligne A. Station Marengo, ils aperçoivent une personne en détresse et lui portent assistance. En assistant à l’arrivée des secours, ils repèrent des étudiants que selon l’adresse de Tisséo « passé en fraude et d’autres qui tenenent des récipients en verre de boisson ».

La suite d’événements est diamétralement opposée à celle de l’on fie aux contrôleurs ou aux jeunes gens en goguette. Les agents affirment avoir été frappés par les étudiants. Ces derniers assurent que ce sont les contrôleurs qui ont les routes des coups. Selon une information dévoilée par 100% Radio que peut confirmer La dépêche, la version des étudiants semble un peu plus coller à la réalité.

Cinq enregistrements vidéo d’une quinzaine de jours, chacun dit par les caméras de surveillance positionnées aux différentes extrémités, ce sont les agents Tisséo qui ont porté la plupart des coups. Version corroborée par le parquet toulousain.

« Cellule de dégrisement, garde à vue, tout ça pour rien »

Ces jeunes gens n’entendent pas en rester là. Ils ont pris attaché auprès de Me Pierre Dunac, avocat spécialisé dans les affaires criminelles. Le vieux bâtonnier va porter plainte contre ces agents Tisséo pour « violences volontaires en réunion » : « Mes clients regagnaient tranquillement leurs pénates avec leurs copines. Je précise que contrairement à ce que Tisséo raconte, ils avaient payé leur billet. Il se trouva que l’un d’entre eux avait une bière sur lui. Les agents sont venus à leur contact. Le jeune homme leur a répondu qu’il ne faisait que transporter la bouteille mais qu’il ne la consommait pas. C’est à ce moment-là que trois contrôleurs sont devenus violents et frappent mes clients. »

Selon l’homme de loi, les agents ont affirmé avoir menti dans leurs déclarations auprès de la police : « Ils ont déposé plainte assurant aux enquêteurs avoir été les victimes dans cette histoire. Mes clients ont été conduits en cellule de dégrisement puis en garde à vue , tout ça pour rien. Les enquêteurs visionnent les enregistrements vidéo et voient bien qui raconte des sornettes. Mes clients ont été relachés sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux. Ce sont quatre jeunes gens bien sous tous rapports qui n’ont jamais eu maille à parte avec la justice. L’un d’eux a été plus blessé que les autres. Il avait rendez-vous avec un médecin légiste, je n’ai pas encore eu de retour. » De son côté, la direction Tisséo campe sur ses positions : « Nos agents ont fait un rappel contre la fraude et contre l’interdicción de consommer au sein du réseau. La situation s’est rapidement dégradée et nos trois agents ont été pris à partie .  » Ce sera à la justice de démêler le vrai du faux.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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