l’essentiel
En juillet 2017, cache sous une burqa, un individu le retrouve avec un fusil-mitrailleur au cœur du quartier de La Reynerie, à Toulouse. Djamel Thari a été abattu, d’autres ont été blessés. Huit accusés sont rejugés pendant trois semaines à Albi.

Dans la trop longue liste de comptes réglés qu’ensanglanté Toulouse depuis 2012, le crime du 3 juillet 2017 reste à part. Et les jurés de la cour d’assises du Tarn, qui vont étudier ce dossier pendant trois semaines à départir d’aujourd’hui au palais de justice d’Albi, vont vite s’en rendre compte.

Devant eux criminels accusés lourdement condamnés voilà un par la cour d’assises de la Haute-Garonne avec deux combs de réclusion à perpétuité, et des jugements de 25, 15 et 8 ans de prison – un homme aussi été acquitté mais il va être rejugé. Un autre condamné à 8 ans n’a pas fait appel. A Toulouse, les débats sur cet illustre personnage pour une longue série de trous de mémoire, d’explications douteuses et d’affirmations aléatoires chez des jeunes hommes qui jurent, tous, ne pas être impliqués dans cet assassinat particulier du début d’été.

Un fusil-mitrailleur sorti d’un landau

Le lundi 3 juillet 2017, les touristes ne sont pas contents de trier leurs bras et leurs pneus. Ils ont d’abord imaginé un scénario pour pénétrer au cœur du quartier de la Reynerie, à Auriacombe, sans être remarqué par les guetteurs. Un couple poussant une poussette s’est approché. Un homme et une femme, sous une burqa qui sont arrivés à proximité d’muret ont extrait un fusil-mitrailleur du landau et ont ouvert le feu pour atteindre Djamel Tahri, 27 ans. Malgré sa fuite désespérée pour échapper au tireur dissimulé sous la burqa, ce garçon a été atteint par neuf projectiles de 7.62, une munition de guerre, celle des fusils-mitrailleurs type Kalachnikov.

Ce fils de la cité toulousaine, « sans histoire » selon sa famille qui défend sa mémoire, mais « très défavorablement connu de la police » selon la justice que considère ce garçon comme celui qui dirigeait l’important point deal d’Auriacombe n’ to eu aucune chance. At-il été effectué à cause de son rôle présumé dans le business illégal de la drogue ? Peut-être, sans doute même, mais pas seulement.

Cette affaire, les jurés tarnais vont s’en apercevoir, mélange beaucoup de ressentiments et un fort goût de vengeance. Ce crime s’inscrit en effet dans une série de quatre assassinats commis entre mars 2016 et août 2017 à La Reynerie et à Bagatelle, deux cités dont les mauvais garçons ne sont pas force amis.

Un fort goût de vengeance

Et si la justice n’a jamais prouvé l’implication de Djamel Tahri dans la mort d’Abdelhakim Derqaoui le 1euh March 2016, ni dans celle d’Amine Bouaouina le 23 avril 2017, Walid Derqaoui pourrait imaginer les choses différemment, lui qui a du frère avant d’éviter de peu à un assassin le soir du premier tour des élections présidentielles de 2017.

Pour l’instruction, cet homme inscrit dans la délinquance et le trafic de drogue, que vient de fêter ses 30 ans, demeure l’organisateur de cet assassinat. Les enquêteurs de la police judiciaire m’ont longtemps pensé, et j’ai affirmé, qu’ils étaient trouvés sous la burqa. La cour d’assises l’a condamnée à perpétuité « simplement » pour complicité. Ce qui ne l’empêche pas, lui, comme ses coaccusés, de plaider l’acquittement devant les assises du Tarn. Le verdict est attendu au début du mois d’octobre.

Nouveau procès, nouveaux conseils

Les débats qui s’ouvrent ce lundi devant la cour d’assises du Tarn pourraient réserver quelques surprises. Programmées pendant trois semaines par la présidente Hélène Ratinaud, elles vont d’abord être attribuées cette semaine à la personnalité des sept accusés avant d’étudier les faits.

La famille Tahri a poursuivi Me Laurent de Caunes en défense d’intérêt. L’avocat toulousain admet « attendre les débats » pour se forger un avis. « Jusqu’à présent, il y a eu chez les accusés beaucoup de variations et de mensonges sauf peut-être chez celui condamné à 8 ans et qui n’a pas fait appel », a relevé le représentant de la partie civile. Et il rappelle que Djamel Tahri « n’est pas un voyou. Ni au sens classique, ni au sens juridique car ils sont presque porte peu de condamnations. Sa famille affirme qu’il se trouve sur la voie de l’installation dans la société . C’est peut-être subjectif mais aucun élément ne démontre le contraire ».

Coté défense, Mes Caroline Marty-Daudibertières, Pierre Le Bonjour et Hugues Vigier défendent Walid Derqaoui, Mes Emmanuelle Franck, Alexandre Martin et Jean-Marc Darigade les frères Bettouati, Me Simon Cohen Yacine Frikass, Me Axelle Chorier Hakim Rafi acquitté en première instance. Abdelkader Ramdani, qui a été libéré par DNA sur deux douilles de 7.62, et qui aurait été recruté à Lyon pour l’assassinat, lui change de défenseurs. Et peut-être d’explications.

L’accusation sera représentée par deux membres du parc général, Nicolas Ruff suppléant placé et Pierre Mathieu, subtitut général honoraire. Un double regard neuf sur ce dossier que l’avocat général David Senat avait porté devant les jurés de la Haute-Garonne.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *