Une professeure de Français domiciliée dans le Lot poursuit depuis cinq ans son affectation à Cahors. Le 10 juin, les services de l’éducation nationale annonçaient encore que Figeac avait changé. L’teaignante est désespérée : handicapée, elle ne peut pas conduire et s’apprête à revivre une année de galère.
Rêvent-ils ? Décrocher les capes de français. Plus tard ils sont obtenus, en 2017, il revient à tour au cauchemar pour Catherine*, une institutrice domiciliée dans le Lot. « J’ai commencé ma carrière comme institutrice à Paris parce que je faisais partie de la pendante dix-huit enseigner en Egypte et suivre mon mari », explique-t-elle. Alors que l’horizon aurait dû s’éclaircir, les ennuis ont commencé en 2017, l’année de réussite au Capes de français. « L’éducation nationale m’a poursuivi alors de renter en France pour effectuer mon stage », a-t-elle déclaré. La Lotoise qu’une maison à Cahors doit distribuer dans son académie de rattachement, à Paris. « Ça voulait dire trois loyers à payer, un en Egypte, un à Paris et un à Cahors, ce n’était pas envisageable », raconte-t-elle. Au pied du mur, elle attrapa trois ans de disponibilité et renonça à son salaire pour engager « une bataille administrative ». Elle obtient finalement une cause en 2020 « après une centaine de courriers administratifs » et devient stagiaire de l’éducation nationale au lycée Pierre de Fermat à Toulouse.
Retour au cas départ pour l’teaignante que n’a cumulé aucun point. « Je suis comme une débutante, toute ma carrière tant que l’institutrice a été rayée de la carte », glisse-t-elle. Elle s’installe dans la maison à Cahors, s’occupe de ses parents malades et rêve, depuis, que son mari la rejoigne. « Voilà trois ans qu’on est séparé, lui est resté en Egypte et ne me rejoindra que si j’obtiens un poste à Cahors », confie-t-elle. Seulement le sort en a décidé autrement. L’année dernière, l’enseignante est mutée à Bretenoux. Des heures de questions. Elle obtient une dérogation et assure finalement le cours de Français sur trois établissements toulousains en REP +, deux au Mirail et un à Jolimont. Trois heures de train et de transport en commun par jour, une vraie galère pour cette enseignante handicapée de 55 ans, qui a du mal à marcher et ne peut pas conduire.
Il manque un prof de français à 30 mètres de chez elle
« Je n’en peux plus des trains bondés, des pannes, des grèves, et d’avoir passé aussi une année scolaire sans avoir réussi à m’intégrer dans des projets et des équipes car à chaque fois je n’étais que remplaçante » , raconte-t-elle. En mars, ils ont demandé leur affectation à Cahors et dans un rayon de 30 km autour. Cette fois-ci elle y croit, c’est la bonne. Plus que le 10 juin, le recteur annoncera que ce sera Figeac pour la rentrée. Il a répondu, je lui ai envoyé le courrier de la dernière chance, une lettre de stress au recteur et fait valoir sont statut de travailleuse handicapée. Vendredi dernier, la réponse reste sans appel : ce sera Figeac ou rien. « Il faut compter 1h40 de bus, j’ai du mal à marcher, je sais que ça va encore être compliqué pour moi », glisse-t-elle.
De son côté, Xavier Papillon, le directeur académique du Lot explique : « Le système d’affectation appuie sur un barème qu’aprénd en compte l’ancienneté, il faut qu’un post soit vacant, si c’est le cas, Le la personne qui vous donne le plus de points obtient le poste. » Il ajoute : « Les dossiers sont suivis par les instances, en présence des syndicats, mais en peu de marge de manœuvre ».
Ironie du sort : Catherine habite à 30 mètres du lycée Clément Marot à Cahors où il manquait cette année, professeur de français. Mais pour l’algorithme de l’éducation nationale, il ne s’agit pas de traverser la rue pour trouver du travail.
* prénom d’emprunt
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.