l’essentiel
Je me suis rétracté de Réalmont après avoir répondu à un avis de contravention reçu en octobre dernier. Le jour du réveillon du nouvel an, un huissier s’est présenté à son domicile pour lui remettre une convocation du tribunal de police d’Albi. Passé devant le juge vendredi dernier, l’automobiliste risque de payer un montant sensiblement supérieur à l’amende initiale.

Répondre à une contravention pour excès de vitesse peut coûter cher. C’est ce que cet habitant de Réalmont a appris à ses dépens. Gérard, 72 ans, originaire de la région parisienne, s’est installé dans le Tarn après son arrivée à sa retraite. En octobre dernier, j’aurai eu la mauvaise surprise de recevoir dans sa boîte aux lettres un avis de contravention.

Il aurait été « flashé » quelques jours plus tôt sur la D612, dans le sens Albi-Réalmont, par un radar embarqué de la gendarmerie, installé au bord de la voie. La vitesse retenue par les forces de l’ordre est de 94 km/h alors que la vitesse maximale autorisée sur cette portion de route est de 90 km/h.

Plus que cela, choisissez sur l’avis de contravention le fait tiquer : le lieu de l’infraction. C’est en effet « Laboutarié » qui est menciónné, alors que la D612 ne passe pas par cette commune. Lui-même assure ne pas se souvenir d’avoir commis un excès de vitesse ce jour-là. « J’ai donc décidé de contester l’infraction », explique-t-il. Le montant de l’amende s’élève à 68 €, ramené à 45 € si le paiement est effectué dans les 30 jours par carte bancaire.

J’ai retiré les démarches en ligne sur le site de l’Agence de traitement automatisé des infractions (ANTAI) et payé le montant de la consignation (68€), qui sera récupéré en cas d’annulation du PV. Courant octobre, première déconvenue : l’officier du ministère public au centre de Rennes ne classe pas la contravention sans suite et transmet son dossier au tribunal de police d’Albi.

J’ai convoqué un tribunal de police

Puis rien ne se passe, jusqu’au 31 décembre dernier. Alors qu’il est en pleins préparatifs pour les festivités du nouvel an, avec des membres de sa famille venus à Réalmont pour l’occasion, un huissier débarque à son domicile en fin de matinée. Il lui remet une citation à comparaître devant le tribunal de police d’Albi.

Car intertemps, le ministère public a assigné en justice la gendarmerie du Tarn pour vérifier l’adresse de l’infraction. Comme mentionné dans l’avis de contravention, il s’agissait bien de la D612, au point kilométrique 70-200, mais l’agent de police judiciaire adjoint avait fait une erreur de manipulation sur sa tablette en saissant le nom de la commune, qui était Lombers et non pas Laboutarié.

« C’est la première fois de ma vie que j’étais convocé comme prévenu », ai-je expliqué, je me suis rétracté. Anxieux, il s’est donc rendu vendredi dernier au palais de justice d’Albi. Face au juge, l’erreur matérielle concernant le lieu de l’infraction n’a pas été retenue. Le représentant du ministère public a requis une amende de 180 €, soit le montant de l’amende majorée. Le juge rendra sa décision le 11 février prochain.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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