Découvrez comment les stratégies de survie des espèces de graminées, étroitement liées au climat et aux caractéristiques fonctionnelles, pourraient prédire le sort des écosystèmes face au changement climatique.
Les chercheurs Wingler et Sandel ont récemment publié une étude dans PLANTES AOB qui examine les diverses stratégies fonctionnelles des espèces de graminées. En examinant les données globales sur les traits de diverses graminées, les chercheurs ont découvert des relations intrigantes entre les stratégies fonctionnelles des plantes, la distribution climatique et la probabilité qu’une espèce se naturalise en dehors de son aire de répartition d’origine.
En utilisant le système compétiteur, tolérant au stress, rudéral (CSR), l’équipe a analysé ces stratégies fonctionnelles basées sur les traits des feuilles. La RSE classe les plantes selon trois stratégies de vie – compétitivité (C), tolérance au stress (S) et rudérale (R) ou tolérance aux perturbations. Les chercheurs ont également évalué les différences dans ces stratégies en fonction de la durée de vie, du type de photosynthèse et du statut de naturalisation.
Leurs conclusions ont révélé que C4 les espèces de graminées étaient plus compétitives que C3 espèces, les graminées vivaces montraient une plus grande tolérance au stress que les annuelles, et les espèces introduites avaient des stratégies compétitives-rudérales plus prononcées que les espèces indigènes. Ces résultats ont montré une relation entre les traits foliaires et d’autres traits fonctionnels, suggérant que les traits aériens et souterrains contribuent aux stratégies de RSE réalisées des graminées.
Peut-être encore plus intrigant, l’étude a trouvé des corrélations entre le climat et la classification RSE. Les espèces de graminées qui utilisaient des stratégies compétitives étaient plus courantes dans les climats plus chauds avec de fortes précipitations. En revanche, les espèces avec des stratégies de tolérance au stress étaient plus fréquentes dans les climats froids avec de faibles précipitations. Les résultats ont des implications pour la compréhension des invasions de graminées. Wingler et Sandel écrivent :
Les espèces de graminées vivaces avaient une plus forte tolérance au stress et des stratégies rudérales moins prononcées que les annuelles, les espèces C4 avaient des stratégies plus compétitives que les espèces C3 et les espèces introduites avaient des stratégies rudérales plus compétitives que les espèces indigènes. De plus, les espèces avec des stratégies compétitives étaient plus fréquentes dans les climats avec des conditions de croissance favorables, tandis que celles avec des stratégies de tolérance au stress étaient plus fréquentes dans les climats avec de basses températures et de faibles précipitations. La distribution des espèces et le succès de l’invasion sont donc affectés par le changement climatique, les envahisseurs C4 compétitifs étant susceptibles de mieux réussir à mesure que les températures augmentent dans les régions climatiques actuellement plus froides.
Ailier et Sandel 2023
LIRE L’ARTICLE
Wingler, A. et Sandel, B. (2023) « Relations du concurrent, tolérant au stress, stratégies fonctionnelles rudérales des espèces de graminées avec durée de vie, type photosynthétique, naturalisation et climat, » PLANTES AOB, 15(3), p. lad021. Disponible sur : https://doi.org/10.1093/aobpla/plad021.