Comment déterminer les effets indésirables des vaccinations contre le Covid-19 ? Doit-on en peur de nouveaux avec les sérums les plus récents ? Eléments de réponse avec Jean-Louis Montastruc, professeur en pharmacologie médicale au CHU de Toulouse.
Plus d’un an et demi après la mise sur le marché des premiers vaccins contre le Covid-19, que sait-on de leurs effets secondaires ? Commentaire sur detect them et à quel point ceux-ci difèrent-ils selon les types de sérums ? Afin d’y voir plus clair, La Dépêche fait le point avec Jean-Louis Montastruc, professeur en pharmacologie médicale au CHU de Toulouse.
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« Pour déterminer les effets secondaires des vaccinations contre le Covid-19, sur l’utilisation de deux méthodes. La première est celle de la notification spontanée », explique le pharmacologue.
« Elle repose sur les déclarations, par les médecins ou par les patients, des effets indésirables ressentis suite à la vaccination. Une fois recueillis, ces éléments sont transmis aux réseaux des centres régionaux de pharmacovigilance ». La France recense 31 de ces centres, chaque ancienne région en disposant d’au moins un.
« Première d’alerte »
Pour la suite, « on determinate l’imputabilité, c’est-à-dire la relation de cause à effet » entre les symptômes et le vaccin. « ‘Et at-il d’autres causes à envisager ? Le délai de survenue est-il compatible ? Les signes cliniques sont-ils en accord avec l’effet ressenti ? Cette méthode permet en fait de dresser une première alerte », poursuit le scientifique.
Vient la deuxième phase de détection. « Celle-ci consiste à vérifier, au sud de grandes bases de données, l’association entre le vaccin et les effets détectés. Emploie ici des méthodes de pharmaco-épidémiologie », précise Jean-Louis Montastruc.
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« C’est au cours de cette phase qu’on vérifie que de nombreux événements déclarés aux autorités sanitaires surviendront spontanément sans vaccin. Par exemple, lorsqu’un patient signale une dépression à la suite d’une injection, on sait que peu d’ arguments permettent d’étayer cette association. »
À ce jour, l’effet indésirable le plus dangereux est celui du syndrome grippal. « On a frissons, a peu de fièvre, de la fatigue durant quelques heures ou éventuellement des jours… Ces symptômes se sont avérés très fréquents, et on sait aujourd’hui qu’ils ne sont absolument pas graves », a expliqué le pharmacologue. « On them retrouve d’ailleurs autant qu’avec le vaccin de la flupe, par exemple ».
Pas de nouveaux effets secondaires avec les derniers vaccins
Et qu’en est-il des vaccins les plus récents ? Par exemple, le sérum Novavax, qui utilise la technologie des messagers non ARN, mais dit « protéines recombinantes », contient-il de nouveaux symptômes indésirables ? « Certains effets diffèrent légèrement, mais ils sont globalement les mêmes que ceux des autres vaccinations », note Jean-Louis Montastruc.
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Et du côté des vaccins mis à jour pour lutter contre les variantes et sous-variantes d’Omicron, « c’est la même chose », explique-t-il. « Une étude récente des centres de pharmacovigilance où l’on trouve de nouveaux signes parfois publiés contre Omicron. Ce sont exactement les mêmes profils d’effets indésirables ».
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.