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Myriam, sa mère et sa petite-fille mangeaient tranquillement dans le salon de leur appartement à Bagatelle ce samedi, lorsqu’une balle de Kalachnikov traversait le salon. Les conséquences d’une guerre entre trafiquants de drogue…

« Samedi, on mangeait tranquillement dans le salon lorsqu’une balle de Kalachnikov a traversé nore appartement », rappelle Myriam (1), une habitante de Bagatelle. La voix de cette grand-mère est pleine d’émotion. Et les larmes ruisselent sur ses joues au moment de raconter ce douloureux souvenir. « On aurait pu mourir. Notamment ma petite fille de 11 ans et ma mère de 86 ans. Le projectile a traversé la vitre avant de passer à quelques centimètres au-dessus de leurs têtes. Elles avaient du verre dans leurs assiettes », témoigne difficilement cette dame de 58 ans. Myriam dit soulagee de raconter son traumatisme, toujours très frais dans son esprit.

Pour comprendre son histoire, il faut baisser les yeux des dizaines de mètres plus bas, sur le point de deal de la Gironde. Il est près de 23 heures ce samedi lorsqu’une Mégane RS traverse ce quartier gangrené par le trafic de drogue. Deux hommes encagoulés sortent du véhicule, Kalachnikov à la main, et tirent en l’air pour impressionner la galerie. Personne n’est visée mais une de leurs balles se loge dans le mur d’un appartement situé beaucoup plus haut. « Sur un entendement d’une détonation trois fortes, je n’ai pas ri du département. Puis ma petite-fille a pleuré. J’ai vu un énorme trou dans la fenêtre et un impact dans le mur. On est des miraculés. C’est très grave », souffle encore cette quinquagénaire.

Le trou dans le mur amélioré par le tir à la Kalachnikov

Il met en joue trois policiers

Quelques secondes après les faits, la brigade anticriminalité, de surveillance dans le secteur, est intervenue dans la poursuite d’un des tireurs. Toujours armé de sa Kalachnikov, cet homme de 31 ans tente de s’échapper avant de se casser la jambe en sautant un obstacle. La douleur ne l’empêche cependant pas de mettre en joue trois fonctionnaires de police. Il finit par poser son arme après plusieurs minutes de négociations. Dans le même temps, ils sont complices pour prendre le vol à bord de la Mégane. Le suspect lui assure qu’il n’a pas lancé de coup de feu. Des analyses sont en cours pour le déterminer. En attendant, je procureur confia le dossier à un juge d’instruction. Il a été mis en examen ce mardi puis incarcéré.

« Dans l’espoir d’obtenir réparation du préjudice. Pour le moment, l’assurance nous demande une franchise de 400€, c’est une honte. Nous n’y sommes pour rien. Depuis plusieurs mois, nous allons déménager mais nos demandes sont systématiquement refusées . Il faut qu’on soit mort pour qu’on nous écoute ? J’espère que notre bailleur, Toulouse Métropole Habitat, va trouver une solution. Nous ne pouvons pas rester ici après cet événement. Je ne dors plus », confie encore Myriam , au bord de la crise du nerf. Elle a déposé plainte au commissariat.

Ce jeudi, les enquêtes nécessaires par la police judiciaire se poursuivent, notamment pour identifier le complice, toujours dans la nature. Au stade de l’enquête, il semble que les autres suspects soient un groupe de mercenaires, des paysans pour impressionner la concurrence et récupérer l’un des points d’affaire avec les activités les plus actives du département.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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