Pris à partie avec quatre élus par des participants à la manifestation de soutien aux Soulèvements de la terre, mercedi 21 juin au soir, lors de la fête de la musique, Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, livre le récit de cette agression pour laquelle il va porter plainte.
Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, et quatre élus ont été la cible de violences de la part de participants à la manifestation de soutien au mouvement des Soulèvements de la terre mercredi soir. divertir
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Comment cette agression s’est-elle déroulée ?
Je démbulais avec quelques élos pour la fête de la musique, comme à mon habitude sans protection particulière. Nous sommes arrivés place Saint-Aubin où nous avons discuté longuement avec les organisateurs. Tout d’un coup à la manifestation ou une partie de la manifestation des Soulèvements de la terre a surgi. Certains sont venus vociferer près de nous. Je pensais qu’ils avaient été prévenus que j’étais là. Ils nous ont entourés alors que nous n’étions que cinq. Ils étaient très nombreux. J’ai rarement vu autant de violence, une violence ciblée contre moi : « on va te foutre à la Garonne, homophobe, écocide… » Je les ai regardés en face, sans rien dire et sans reculer. Puis nous avons poursuivi notre chemin. Là, ils ont renversé des poubelles et ont jeté le contenu sur nous. Une bouteille est pasée près de moi. Joignez-vous à un autre pour frapper Nina Ochoa à la nuque. Nous avons continué à remonter la rue de la Colombette avec ces militants qui hurlaient. Des CRS sont ensuite intervenus.
Avez-vous été blessé ?
Non. Mais mes collègues ont été très crashés. Nina Ochoa travaille sur un poste de sécurité car elle est allée à Purpan.
Nina Ochoa a posté une photo d’elle dans un jeudi matin, bras en écharpe, avec le commentaire : « Au boulot ». /Twitter! »
Vos agresseurs étaient encagoulés et portaient des gants…
oui. Il y a une alliance entre l’écologie radicale et l’ultragauche. J’ai déjà connu des insultes dans la rue mais je n’ai jamais vu un tel niveau de violence.
« Cet événement montre bien que le danger,
c’est d’abord l’extrême gauche »
Que pensez-vous de cette violence ?
Cela fait longtemps que je dénonce la montée de la violence et que je dis mon inquiétude. Il y a une violence spécifique contre les élus. Nous représentons les institutions et la démocratie et je pense que ces gens-là veulent détruire la démocratie. Je prends régulièrement position contre les exactions de l’extrême gauche et de l’ultragauche qui est forte à Toulouse et je suis donc identifiée. Mais je ne me suis jamais tu et je ne vais pas renoncer. On dénonce l’extrême droite mais dans les grandes villes, elle est absente. C’est l’extrême gauche qui est en cause et ça, il faut le dire car il y a toujours une certaine complaisance. Cet événement montre bien que le danger, c’est d’abord l’extrême gauche.
Allez-vous modifier votre sécurité ?
Je tiens beaucoup à un contact direct avec les Toulousains. J’y prends énormément de plaisir. Peut-être que je vais devoir me résoudre non pas à recurir à la police mais à des gardes du corps, au moins quand je vais dans un endroit où il y a de la foule.
Mercredi soir, vous avez continué votre déambulation ?
Oui, c’est important face à ces gens. Il faut montrer qu’ils n’ont pas le dernier mot. Nous avons fait tout notre programme. Et je suis rentré chez moi après avoir reçu de nombreux appels : des cabinets de Macron et de la Première ministre, de ministres, du préfet, de Sébastien Vincini, Georges Méric…
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.