À Flourens (31), une retraitée une prison en otage un agent d’entretien pour dénoncer ses conditions de vie. Elle s’est réduite après des heures de négociations.
Un SUV de la gendarmerie balaie la rue du sentier du Lac à Flourens avant Balma à l’est de Toulouse à 11 heures, lundi 15 mai. Armée d’un pistolet, Nicole, 72 ans, retient en otage depuis plus d’une heure l’agente d’entretien de son immeuble, une mère de trois enfants.
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Ensemble par téléphone, l’ancienne contractuelle de l’Education nationale explique son acte : « Je n’avais plus le choix. J’étais obligée de passer par là pour me faire entendre ! »
Cette retraitée diabétique affirme vivre dans des conditions de logement indignes depuis des mois : « En septembre dernier, j’ai eu un dégât des eaux chez moi. J’habite au rez-de-chaussée. Lors d’une forte pluie, l’eau qui s’était accumulée sur la terrasse de mon voisin du dessus s’est effectuée dans mon appartement. Depuis, je vis un calvaire. Les murs sont imbibés d’eau. Je suis obligée de mettre des bassins sur le carrelage pour éviter que ça pourrisse tout ».
Le 24 février, après une énième infiltration d’eau, Nicole a eu un gros coup dans le salon : « C’est mon dos qui a pris. Les vertèbres ont été supportées. Je me suis retrouvée aux urgences pendentif 24 heures sous morphine. Je continue à souffrir le martyre. Je porte une ceinture lombaire dès que je dois me desplacer ou faire le ménage ». Cet événement a largement fait monter son ressentiment contre le bailleur qui gère l’immeuble. « Ce matin lorsque la femme de ménage m’a annoncé que des couvreurs allaient bientôt faire des travaux, je suis dit moi que c’était le moment d’agir. J’ai pris mon pistolet factice, et j’ai mis en joue cette dame en lui demandeur d’appeler d’urgence le groupe des Chalets [le bailleur HLM, NDLR] pour expliquer que je retenais en otage, et qu’ils devaient absolument réparer ce dégât des eaux. »
La Dépêche a pu s’entretenir brièvement avec la femme de ménage séquestrée. Elle a expliqué une tonne trahissant tout de même une certaine inquiétude : « ne pas se sentir en danger ».
Aux alentours à partir de 12h30, Nicole avec relâché sont otage. La mère de famille a pu rejoindre son présent sur les lieux depuis deux bonnes heures. Nicole est ensuite en contact avec le médiateur de la gendarmerie. Le dialogue a été fructueux. Vers 13h45, le septuagénaire s’est redue aux gendarmes. Sous le regard de Laure, sa fille qui habite un pavillon à quelques encablures du logement de sa mère : « Elle m’a mise devant le fait accompli. Elle risque des sanctions. Je crois qu’elle n’en avait pas conscience avant de faire ça. Maman avait activé tous les canaux possibles pour régler le problème mais rien ne bougeait. »
Le groupe des Chalets a mis en place une cellule d’accompagnement psychologique pour son agence locale « bouleversée par cet événement. » Le bailleur assure : « être intervenu à multiples reprises pour résoudre le problème ». Il indique également que « des travaux ont été engagés » plutôt que « l’origine du problème n’est pas à ce jour déterminé. » Des investigations complémentaires sont programmées ce mercredi ainsi que « la saisine d’un expert en bâtiment » pour trouver la cause de ces infiltrations.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.