l’essentiel
150 personnes étaient réunies ce vendredi soir sur la voie publique au sujet de la programmation par l’Etat d’un Centre pour l’aide au retour devant accueillir 120 migrants en 2023.

La déclaration est prononcée et déclarée par la Mairie de Saint-Lys, habilitée par la Préfecture. Ce vendredi soir sur un parking de la ville, non loin de l’hôtel où une vingtaine de migrants ont été récemment placés (en provenance des allées Jules-Guesde de Toulouse), le maire PS Serge Deuilhé est parvenu à mobiliser jusqu’à environ 150 personnes, de Saint-Lysiens, pour redire leur désapprobation à l’installation d’un Centre pour l’aide au retour (CPAR) avant un prochain sur sa commune. Devant une assistance visiblement peu informée, le maire a présenté les grandes lignes d’un projet « pour lequel l’État nous met devant le fait accompli, sans savoir où en sont exactement l’accompagnement et l’aide des gens que nous proposons recevoir », au nom d’une trentaine de familles, comprenant environ 80 demandeurs d’asile (qu’ils laissent leurs demandes), pour un total de 120 migrants.

Micro à la main, Serge Deuilhé, ceint de son écharpe tricolore, explique, puis répond aux questions de ceux qui l’interpellent, étonnamment aucun de ceux qui, via communiqués ou réseaux sociaux, annonçaient pourtant vouloir se mobiliser contre cette « manif anti- migrants’. Le maire de Saint-Lys est d’ailleurs très clair là-dessus : « Il ne s’agit pas d’être contre les migrants, il s’agit de savoir ce que l’Etat a l’intention de faire de ces personnes une fois qu’elles arriveront à Saint-Lys. » Les inquiétudes dans le public vont visiblement toutes dans ce sens, à l’image de celle de Norbert : « Si l’État décidait d’implanter le CPAR, ce serait lui. More moi je m’inquiète pour ces gens, que vont-ils devenir ? Ils pourraient partir sur les routes en toute liberté, c’est fou! »
Dans l’assistance qu’on croyait apolitique est consentie pourtant ce vendredi soir une petite délégation du Rassemblement national emmenée par son secrétaire départemental, Julien Léonardelli. Une présence loin d’être anodine.

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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