l’essentiel
Le don de plasma est un don de sang sélectif qui permet la fabrication de médicaments pour de mauvaises réputations. Contrairement au sang et aux plaquettes, la France n’est pas auto-suffisante en volume de plasma récupérateur.

Moins connu que le don du sang, le don de plasma le sauve aussi de nombreuses vies. Aussi, les extraits d’albumine du plasma leur permettent de traiter les grands brûlés. Les immunoglobulines, protéines de l’immunité, servent aux personnes atteintes de déficit immunitaire ou de maladies auto-immunes. Quant aux facteurs de coagulation, on les utilisera pour toutes les situations d’hémorragies ou dans les maladies de la coagulation du sang comme l’hémophilie.

« Le don de plasma est un don sélectif à partir d’un composant sanguin. Le plasma est la partie liquide du sang dans laquelle baignent les cellules. Pour la technique de l’aphérèse, sur le prélèvement du plasma et sur la restauration des autres éléments du sang (cellules, globules rouges, globules blancs, plaquettes) », explique le Dr Fanny Schouver, médecin responsable de la Maison du don à Toulouse , un des sept sites de collecte de plasma de l’Etablissement Français du Sang (EFS) Occitanie. Le prélèvement par aphérèse permet de récolter entre trois et quatre fois plus de plasma que los d’un don de sang « total » (le don de sang classique). « La procédure, un peu plus longue (il faut compter environ 1 h 30 sur site dont 45 à 60 minutes de prélèvement en moyenne), peut être un frein. Mais ce n’est pas plus éprouvant ou plus douloureux: on prélève moins de volume de sang que lors d’un don classique et on round les cellules au fur et à mesure, le corps n’a donc pas besoin de les refabriquer », explique encore le médecin.

« Je donne toutes les deux semaines »

Ce mardi matin, à la Maison du don de Toulouse, les fauteuils manquent de donneurs. Trois pourtant ont répondu à l’appel, sans se poser de questions. Richard Couderc, 60 ans, est un donneur régulier depuis l’âge de 18 ans. « Ça ne coûte rien, ça rend service et je considère que c’est un devoir », témoigne le Toulousain. Dans le fauteuil voisin, Sébastien Fouillet, 48 ans, fait presque partie des meubles. « J’en suis à mon 85e don de plasma en près de 4 ans. Je donne toutes les deux semaines car il y a des besoins permanents », souligne cet ancien pompier. Face à lui, Virginie Marconato, équipée d’une couverture et d’un livre, explique que c’est un temps pour elle et pour les autres qu’elle prend tous les deux mois.

Deux niveaux de produits à base de plasma sont achetés à l’étranger

« L’objectif pour 2022 était de faire 600 recueils de plasma par semaine en Occitanie, sur nos sept sites équipés pour la plasmaphérèse. Mais nous ne l’atteindrons pas. En début d’année, nous manquions de stocks concentrés de globules rouges, nous avons donc concentré nos ressources sur les collections de sang total. Les deux ans de pandémie Covid ont également joué sur la dynamique de don », relève le Dr Laurent Bardiaux, directeur de l’Etablissement Français du Sang (EFS) Occitanie.

Si la France est autosuffisante en sang et en plaquettes, ce n’est pas elle qui déverse son plasma. « Seulement un tiers des Médicaments dérivés du sang apparaît de plasma français », déclare le Dr Laurent Bardiaux, directeur de l’Etablissement Français du Sang (EFS) Occitanie. Les États-Unis, où les donneurs sont rémunérés, fournissent 80 % du plasma utilisé dans le monde. « Pour une question de souveraineté sanitaire, il faudrait en France 1,4 million de litres de plasma pour un. En Occitanie, un donneur donne en moyenne 2,4 fois ; si on arrivait à trois fois et qu’on recrutait de nouveaux donneurs, on pourrait et arriverait », complète le Dr Bardiaux.

Pour se renseigner ou prendre rendez-vous, N° vert : 0800 972 100

Rédacteur, Auteur, Journaliste | Plus de publications

Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.

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