Ce dimanche 18 décembre, les milliers de supporters des Bleus sur la place Saint-Pierre à Toulouse sur cru à la victoire jusqu’à la dernière minute.
Saint-Pierre manque de place. Les barres affichent complet. Dimanche à 16 heures, devant les établissements, les milliers de jeunes Toulousains attendent de voir un bout d’écran de télévision qui retransmet la finale de la Coupe du monde, qui oppose la France à l’Argentine. Au Bar Basque, certains clients sont assis sur des arbres. D’autres tentes d’escalader les grilles pour se faufiler entre la foule.
Pour les centaines de supporters des Bleus qui ne réussissent pas à s’attaquer, la solution est toute trouvée : visionner la rencontre sur le smartphone, qu’importe le décalage avec les écrans des établissements. Romain et Andréa, deux amis de 17 ans, sont arrivés à 14 heures sur la place, sur les yeux rivés sur leur téléphone portable. « On s’en tape de le voir sur une télévision immense, l’important c’est l’ambiance. Je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas de fan zone… », s’agacent-ils.
Devant Lumo, un restaurant italien à quelques encablures, le manque s’illustre par la station VélôToulouse, en face de l’établissement. Des dizaines de supporters s’en serviteur de tribune.
Si avant l’explosion…
Retour à Saint-Pierre, où une marée bleue, blanche, rouge s’apprête à déferler. La Marseillaise est entonnée. Coup d’envoi. « On ne peut pas perdre, ce n’est pas possible », prédit faussement Maxime. Quelques minutes après, c’est la douche froide. Un premier ministre mais argentin. Puis un autre. Une chape de plomb s’abat sur la bruyante place Saint-Pierre. Le silence est révélateur de la tension qui règne. Le calme sera brisé pour la rentrée des Bleus. Premier mais de Kylian Mbappé. Puis un autre. Les fumigènes sont craquelés.
Un supporter hasarde à tirer un feu d’artifice. Soulagés, les supporters et croire de nouveau. « On a égalisé, on va gagner », tranche Aleksander, drapeau tricolore sur les joues. Les prolongaciones érigent cette rencontre au rang des matchs de légende. Le troisième but de l’Albiceleste suivi d’une égalisation française « rend fou » la place Saint-Pierre. Pendant les tirs au but, la foule retient son souffle. Défaits, les Bleus cèdent leur titre aux Argentins. Les milliers de supporters se sont dispersés dans le calme. Toulouse était si près d’exploser.
Gabriel Durant est un journaliste et écrivain français spécialisé dans la région Occitanie. Né dans la ville de Perpignan, Gabriel a toujours été passionné par l'histoire, la culture et la langue de la région. Après avoir étudié la littérature et le journalisme à la Sorbonne, il a commencé à écrire pour le site web Vent d'Autan, où il couvre un large éventail de sujets liés à l'Occitanie. En plus de son travail de journaliste, Gabriel est également un romancier accompli.